La ville de Genève tourne le dos aux énergies fossiles
Comme la ville de Paris avant elle, l’agglomération helvétique a annoncé cette semaine son ambition de renoncer aux combustibles fossiles et de privilégier des sources d’énergie renouvelable pour son approvisionnement en électricité. A compter de 2017, les Services industriels de Genève (SIG) ne fourniront plus que de l’énergie verte produite essentiellement par les grands barrages hydroélectriques suisses.
« Genève tourne le dos aux énergies fossiles pour son électricité« , s’est réjoui mercredi Antonio Hodgers, conseiller d’Etat et représentant des SIG. La régie publique autonome profitera en effet de l’échéance, fin 2016, d’un contrat avec une centrale à gaz au Luxembourg pour passer au 100 % renouvelable.
Si l’importation d’électricité au Luxembourg ne représentait que 5 % de l’énergie fournie aux Genevois, 56 % du mix électrique de la ville provient encore des pays voisins, et les SIG souhaitent garantir désormais à leurs usagers une électricité verte, durable et locale. La part de l’hydraulique et du solaire genevois passera ainsi de 23 à 25 %, le canton comptant à lui seul plus de 800 centrales photovoltaïques, tandis que la proportion d’électricité hydraulique suisse, produite essentiellement en Valais, fera un bond de 21 à 75 %.
En passant à une électricité 100 % renouvelable, Genève figure parmi les pionniers. « Le gouvernement a une politique très claire en matière de transition énergétique et fait confiance à son entreprise publique. Et les clients s’impliquent pour consommer mieux et moins« , explique Christian Brunier, directeur général des SIG. Pour rappel, la ville de Paris avait elle aussi profité de la fin des tarifs réglementés de vente d’électricité prévue le 1er janvier 2016 dernier, pour remettre à plat ses contrats d’approvisionnement et exiger à compter de cette date une électricité 100 % renouvelable.
A lire également : L’électricité verte alimentera la ville de Paris dès janvier 2016
Crédits photo : Yann
