L’Afrique du Sud vers un accord sur le nucléaire avec la France
Le gouvernement sud-africain a précisé sa volonté de conclure rapidement un accord de coopération avec la France dans le domaine du nucléaire civil et cela dans le cadre d’un vaste programme de développement de 9.600 MW d’ici 2030. Un projet pour lequel l’Afrique du Sud entend multiplier les accords internationaux, après celui passé avec le Russie au mois de septembre dernier.
Le Président sud-africain Jacob Zuma a finalement autorisé sa ministre de l’Energie Tina Joemat-Petterson a signé un nouvel accord-cadre avec la France, selon un communiqué du gouvernement publié le vendredi 10 octobre.
Si le gouvernement n’a donné aucune indication sur la date et le contenu de cet accord, le ministère sud-africain de l’énergie doit se rendre en France à l’occasion du salon mondial de l’énergie nucléaire qui aura lieu au Bourget du 14 au 16 octobre prochain, et il fort à parier que les dispositions de cette nouvelle collaboration soit fixées d’ici là. Comme l’a précisé la présidence sud-africaine, les détails de la signature de l’accord seront alors discutés entre les ministère de l’Energie des deux pays.
Cet accord sera le second pour l’Afrique du sud en matière nucléaire, peu après l’accord de partenariat stratégique et de coopération conclu avec l’énergéticien russe Rosatom le 20 septembre dernier et qui avait déclenché la polémique au regard des conditions de sa négociation. Le Président Jacob Zuma avait en effet été accusé d’avoir court-circuité plusieurs responsables du secteur énergétique sud-africain pour pactiser directement avec son homologue russe Vladimir Poutine.
Le gouvernement sud-africain entend donc par ce biais rassurer ces différents partenaires internationaux sur ses intentions et relancer la compétition pour le marché nucléaire sud-africain. Un marché qui pourrait s’élever selon les dernières estimations à plus de 70 milliards d’euros.
L’Afrique du Sud compte notamment sur le développement de l’énergie nucléaire pour réduire sa dépendance au charbon et stabiliser l’approvisionnement du réseau électrique national, régulièrement saturé depuis plusieurs années. Le gouvernement prévoit dans ce cadre la mise en service d’ici 2030, de 9.600 MW de puissance supplémentaire, qui s’ajouteront à l’unique centrale nucléaire existant actuellement.
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