L’Afrique mise sur l’énergie verte
Le 21 Avril, plus de 30 pays africains étaient réunis pour le lancement de « L’initiative Paris-Nairobi, de l’énergie propre pour l’Afrique ». Il s’agit de développer les énergies renouvelables dans les pays pauvres d’Afrique. Ce continent souffre jusqu’à présent d’un important déficit énergétique.
En Afrique, l’électricité est un luxe rare et inégalement partagé. Le nord du continent tire son épingle du jeu, notamment la Tunisie qui apparaît comme le pays ayant le taux d’électrification le plus élevé (99%), suivie de l’Algérie et de la Libye.
Cette initiative doit permettre d’obtenir des fonds pour financer des projets sur le continent. En effet, plusieurs pays parient sur les énergies renouvelables. En tête, on retrouve l’Afrique du Sud qui multiplie les projets dans ce domaine. Le pays compte investir 90 milliards de dollars dans les vingt prochaines années. Alors que le pays doit réduire sa dépendance au charbon, il veut multiplier par deux, sur la même période, sa production d’électricité. Le dernier projet sur les rails est le lancement d’un grand parc solaire d’une capacité de 5 000 mégawatts (MW).
Le continent africain est le lieu rêvé pour développer des énergies renouvelables, aussi bien solaire qu’hydraulique, éolien ou géothermique. Les accords sur le climat de Copenhague puis de Cancun ont prévu des financements de 30 milliards d’ici à 2012, et de 100 milliards par an d’ici à 2020 pour aider les pays les plus vulnérables à s’adapter au changement climatique et à se doter d’énergie propre.
Cependant, les bailleurs de fonds «considèrent souvent que mettre de l’argent dans des projets en Afrique, ça ne va servir à rien, parce que les projets vont échouer. Il y a eu de telles contre-performances dans le passé», rappelle Pierre Radanne, expert en politique énergétique.
Pourtant, on peut «réamorcer un processus de confiance», explique-t-il, en évitant notamment les projets pharaoniques et en misant plutôt sur des initiatives locales.