L’Allemagne revient sur son soutien aux énergies renouvelables
Le gouvernement allemand a adopté mercredi dernier un projet de loi destiné à freiner l’expansion des énergies renouvelables. Ce texte, qui constitue un véritable tournant dans la politique énergétique allemande, a pour objectif de contenir dans des marges supportables les coûts de la transition énergétique, au risque pour certains, de ne pas atteindre les objectifs de réduction de CO2.
Souhaitant s’approvisionner à 80% d’énergie renouvelable d’ici à 2050, l’Allemagne encourage depuis plusieurs années le développement rapide et illimité des énergies vertes via la mise en place de subventions et de tarifs d’achat très avantageux. Problème, cette politique incitative coûte chère pour le gouvernement comme pour les usagers et les infrastructures de transport d’électricité ont du mal à suivre.
Le projet de loi adopté cette semaine en Conseil des ministres prévoit dans ce cadre de limiter la part des renouvelables à 45% à l’horizon 2025, pour laisser le temps aux opérateurs du réseaux de construire de nouvelles lignes. Mais surtout, il propose de mettre fin aux subventions systématiques par kilowattheure de courant vert, au profit d’un modèle d’appel d’offres, et de plafonner ainsi le nombre de nouvelles installations dans les secteurs éolien et solaire.
Si le ministre de l’Economie et de l’Energie Sigmar Gabriel a qualifie cette réforme d' »une des plus importantes » du gouvernement de coalition d’Angela Merkel, plusieurs associations environnementales sont toutefois montées au créneau, pour dénoncer des mesures anti-climatiques. Le coup de frein donné au développement des renouvelables, ajouté au retrait progressif du nucléaire opéré actuellement outre-Rhin, pourrait en effet favoriser une nouvelle fois les énergies fossiles et le charbon, qui représentent toujours 40% de la production d’électricité nationale.
COMMENTAIRES
L’Allemagne est malheureusement toujours schizophrène : elle oscille entre les énergies renouvelables intermittentes (éolienne notamment) et l’énergie polluante du lignite.
Avec un peu de courage et moins d’idéologie, elle se rendrait compte qu’elle a un alternative gagnante : le nucléaire !!!!