L’allemand Innogy affecté par le manque de vent en 2016
Le groupe d’énergie renouvelable allemand Innogy, né de la scission de RWE, a souffert du manque de vent et de dépenses supplémentaires pour ses réseaux qui ont affecté ses bénéfices en 2016, selon un communiqué publié lundi.
Le groupe de Essen (ouest), premier groupe d’énergie allemand en termes de capitalisation boursière devant EON, a dégagé un bénéfice d’exploitation (EBIT) à périmètre constant en recul de 10,3% à 2,7 milliards d’euros.
« Les raisons principales (de ce recul) sont des dépenses supplémentaires dans l’entretien et la modernisation des infrastructures du réseau. A cela s’est ajouté le fait que le vent a considérablement moins soufflé, ce qui a eu des conséquences négatives sur le rendement des éoliennes », explique Innogy dans le communiqué.
La production d’électricité s’en est également ressentie, avec une baisse de 3%, de même que le chiffre d’affaires en recul de 4,3% à 43,6 milliards d’euros.
Le bénéfice net ajusté a quant à lui atteint 1,1 milliard, en ligne avec les objectifs du jeune groupe, qui rassemble les activités d’énergies renouvelables, le négoce et les réseaux de RWE.
« Nous avons réalisé un atterrissage parfait en ce qui concerne nos objectifs de résultats », juge le patron du groupe Peter Terium, promettant de nouvelles progressions en 2017.
L’entreprise, entrée en Bourse en octobre, s’attend à un bénéfice net légèrement en hausse à 1,2 milliard d’euros cette année.
La division réseaux devrait « nettement augmenter » ses recettes, après les investissements réalisés l’an passé, a-t-elle précisé. Dans le négoce et la production d’énergie, elle s’attend à un résultat stable.
Innogy a également annoncé son intention de verser un dividende de 1,60 euro par action, ce qui profitera en premier lieu à la maison RWE, lourdement déficitaire en 2016 et qui détient toujours plus des trois quart de son capital.
Innogy, qui emploie quelques 40.600 salariés dans le monde, a l’intention de continuer à rétribuer généreusement ses actionnaires à l’avenir. Il s’est fixé l’objectif d’une redistribution comprise entre 70 et 80% du bénéfice net.
La Bourse de Francfort a réagi sans grand enthousiasme à ce premier bilan de la société, l’action reculant de 0,27% à 33,44 euros vers 11H30 GMT, dans un indice des valeurs moyennes MDax en légère hausse de 0,14% à la même heure.
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