Larzac: lancement de la concertation préalable à un projet de parc photovoltaïque controversé
Le président d’Arkolia Energies, PME spécialisée dans les énergies renouvelables, Laurent Bonhomme, a lancé mardi la concertation préalable à un projet de parc photovoltaïque « Solarzac » dans le Larzac héraultais, contesté par des défenseurs de l’environnement.
Le terrain privé sur lequel ce parc photovoltaïque serait implanté est au coeur de quatre sites Natura 2000, d’un Grand site de France, le Cirque de Navacelles, et des « Causses et Cévennes », patrimoine mondial de l’Unesco au titre des paysages culturels de l’agropastoralisme méditerranéen, fait valoir l’association Terres de Larzac.
M. Bonhomme a détaillé, au cours d’une conférence de presse au Cros (Hérault), trois « scénarios » pour le projet: le premier envisage de couvrir 220 ha en 100% solaire pour une puissance de 180 MW, le deuxième s’étendrait sur 400 ha pour une puissance électrique de 320 MW et le troisième sur 400 ha dont 10 à 20 ha pour la reconversion d’électricité en gaz pour 180 MW de puissance électrique et 138 MW de puissance gaz par bio-méthanisation.
Arkolia Energies évoque des retombées fiscales par an pour les collectivités locales de 1,5 millions d’euros à près de 3 millions d’euros, et des créations d’une trentaine à près de 190 emplois.
« Nous sommes ravis de pouvoir enfin vous parler et de pouvoir vous donner les informations les plus justes possibles », a assuré Laurent Bonhomme lors de la conférence de presse au domaine de Calmels, en présence du maire de la commune Alain Viala et de Eric Saint-Cierge, propriétaire du terrain où pourrait voir le jour le futur parc, actuellement une chasse privée.
« Nous sommes totalement opposés à ce projet industriel à objectifs financiers, camouflé sous un vernis environnemental, et à ses conséquences (multiplication des pressions financières pour installer d’autres parcs photovoltaïques sur le Larzac) », ont réagi les opposants réunis mardi dans la commune voisine du Caylar.
« Il détruira définitivement tout ce qui fait la valeur patrimoniale de cette région », ont-ils estimé dans un texte lu par Bernard Ricau, ornithologue et président de l’association « Terres de Larzac , terres de biodiversité, terres de paysans », créée contre ce projet.