Le CEA termine le test de la 1ère bobine du JT-60SA
Le Commissariat à l’Énergie Atomique et aux énergies alternatives (CEA) participe depuis 2007 à un programme de recherche et développement franco-japonais dans le domaine de la fusion nucléaire. Baptisée « Approche élargie à Iter », cette collaboration vise à développer un réacteur tokamak supraconducteur afin d’étudier la physique des plasmas de fusion.
À travers le CEA, la France a pour mission de concevoir et assembler les composants essentiels d’une machine de fusion par confinement magnétique actuellement en construction au Japon et baptisée JT-60SA. Il s’agit notamment de fournir et de tester les bobines de champ magnétique toroïdal qui équiperont ce réacteur tokamak.
La première de ces bobines supraconductrices, livrée sur le site du Saclay en décembre dernier, a été « la première à atteindre l’état supraconducteur à la station d’essais cryogéniques du CEA ». Une validation opérationnelle qui aura notamment nécessité le déploiement d’une station d’essais cryogéniques.
« Relié à un système de réfrigération par hélium et à une alimentation électrique capable de délivrer un courant de 25 700 ampères, le cryostat permet de vérifier le comportement de la bobine à une température de 4,5 kelvins (-268°C) », explique notamment le CEA dans son communiqué de presse.
Les tests des autres bobines se poursuivront jusqu’en 2017, l’objectif étant de mettre en service le tokamak JT-60SA dans le courant de l’année 2019.
L’accord « Approche élargie à Iter » a été conclu entre la communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom) et le gouvernement du Japon pour renforcer la recherche internationale portant sur la maitrise de la fusion nucléaire. D’une durée de 10 ans, il s’inscrit en parallèle de la construction du réacteur thermonucléaire expérimental international dans le sud de la France (à Cadarache).
Crédit photo : Princeton Plasma Physics Laboratory