Le CESE veut taxer le CO2 pour favoriser le stockage d'électricité
Potentiel levier de démocratisation de l’électromobilité et soutien technologique pour pallier l’intermittence des énergies renouvelables, le stockage de l’électricité est l’un des enjeux majeurs de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique. À ce titre, les membres du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) ont voté le 9 juin un avis intitulé « Le stockage de l’énergie électrique, une dimension incontournable de la transition énergétique ».
Ce document, qui sera distribué dans les semaines à venir aux parlementaires et au gouvernement, contient une série de recommandation qui vise à favoriser le développement des technologies de stockage d’électricité dans l’optique d’accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
« Aujourd’hui, il est deux fois plus cher de stocker que de consommer l’électricité du réseau. Mais les calculs sont biaisés à cause du prix du carbone très bas. Les bénéfices du stockage ne sont pas pris en compte », estime Alain Obadia, rapporteur du projet d’avis au CESE.
C’est pour cette raison que cette assemblée constitutionnelle française appelle à fixer un prix des émissions de CO2 à la hauteur de leurs dégâts réels pour enfin construire « des modèles économiques et financiers permettant de valoriser spécifiquement le service rendu par les différents modes de stockage ». Il s’agirait notamment de soutenir la recherche, notamment dans les trois filières technologiques majeures du secteur : les Stations de Transfert d’Énergie par Pompage (STEP), les batteries et la filière hydrogène.
Les STEP sont considérées comme la seule technologie de stockage arrivée à maturité et donc « un atout pour réussir la transition », assure M. Obadia. Raison pour laquelle il est nécessaire de continuer à investir dans des projets de barrages de ce type.
Du côté des batteries stationnaires, le CESE encourage l’Europe et la France à accentuer leurs efforts afin de ne pas se laisser distancer technologiquement par l’Asie, centre névralgique du secteur. Les recherches de rupture dans le domaine des batteries métal-air sont d’ailleurs à même de permettre un sursaut technologique dans le domaine de l’électromobilité.
Enfin, concernant l’hydrogène, la CESE estime que la production par hydrolyse est un enjeu majeur pour que la filière préserve sa neutralité carbone. Concernant son usage, « les constructeurs automobiles français n’investissent pas dans le H2. Il faut pourtant rester présent sur la technologie, sinon le retard sera trop important en cas de rupture technologique qui permettrait le développement plus important de cette voie, alors même que nous sommes bons dans la filière hydrogène », regrette le rapporteur.
Crédit photo : CESE
COMMENTAIRES
« Conseil Économique Social et Environnemental »
ça nous coûte combien ce machin?
« C’est pour cette raison que cette assemblée constitutionnelle française appelle à fixer un prix des émissions de CO2 à la hauteur de leurs dégâts réels »
Le CO2 est bon pour la nature. Il faudrait une taxe négative!