Le Haut Conseil pour le climat alerte sur les points à renforcer dans la programmation pluriannuelle de l’énergie
Le Haut Conseil pour le climat (HCC) a publié, le 31 janvier dernier, ses recommandations concernant la troisième programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE 3), actuellement en consultation publique. Ce document, qui définit les objectifs énergétiques de la France pour la période 2025-2035, doit, selon le HCC, être renforcé sur plusieurs aspects pour garantir une transition énergétique efficace et résiliente face au changement climatique.
Des conditions clés pour la décarbonation
Le HCC a identifié six conditions essentielles pour réussir la décarbonation du système énergétique français. Parmi celles-ci, figurent la nécessité de clarifier les conditions de sortie des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), de garantir des budgets suffisants pour les fonds dédiés à la transition énergétique (comme le fonds Chaleur, le fonds vert et MaPrimeRénov’), et d’encourager les mobilités propres. Jean-François Soussana, président du HCC, a souligné que ces leviers d’action ne semblent pas encore pleinement mobilisés dans le projet actuel.
Des « stress tests » pour sécuriser l’approvisionnement énergétique
Le HCC recommande la réalisation de « stress tests » pour anticiper les risques liés à la production d’électricité, qu’elle soit d’origine nucléaire ou renouvelable. Ces tests permettraient de mettre en place des plans de contingence en cas d’aléas, évitant ainsi de recourir à des sources d’électricité fossiles, nationales ou importées. Par ailleurs, le Conseil insiste sur l’accélération du Plan solaire thermique, de la géothermie et des réseaux de chaleur, ainsi que sur l’adoption rapide d’une Stratégie nationale de mobilisation de la biomasse (SNMB), intégrant la restauration des puits de carbone et la protection de la biodiversité.
Stabiliser les aides et garantir des budgets pérennes
Face aux coupes budgétaires récurrentes, le HCC appelle à mettre fin à l’instabilité des aides publiques et à garantir des financements suffisants et durables pour les mesures de transition énergétique. Les fonds Chaleur, fonds vert et MaPrimeRénov’ sont particulièrement concernés. Le Conseil souligne également la nécessité de préserver les capacités des collectivités locales et des administrations à mener à bien cette transition, en évitant les réductions trop importantes de crédits et les plafonds d’emploi trop bas.
Revoir les « signaux prix » et supprimer les subventions aux énergies fossiles
Le HCC préconise une révision des « signaux prix » (accises, tarification, taxation) pour favoriser les énergies bas carbone par rapport au gaz naturel et au fioul. Il recommande également la suppression rapide des subventions aux énergies fossiles et le développement d’outils économiques encourageant la sobriété énergétique, comme la tarification progressive.
Des lacunes dans le secteur des transports
Le secteur des transports est également pointé du doigt par le HCC. Les experts estiment que le projet de PPE doit réintégrer le secteur aérien et développer une stratégie de mobilité longue distance incluant le secteur maritime. Ils demandent également que l’arrêt des investissements dans les nouvelles infrastructures routières et aéroportuaires soit effectif.
Cibler les aides pour les ménages vulnérables
Enfin, le HCC insiste sur l’importance d’améliorer le ciblage des aides pour lutter contre la précarité énergétique et faciliter l’accès à une mobilité décarbonée. Dans le contexte de l’extension du système d’échange de quotas d’émissions de l’UE aux secteurs du transport et du logement, le Conseil recommande de financer une sortie rapide du chauffage au fioul et au gaz pour les ménages vulnérables, tout en renforçant les aides à la rénovation énergétique et aux transports propres.
Alors que la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé la publication de la nouvelle PPE pour le début du deuxième trimestre 2024, le HCC appelle à des ajustements majeurs pour garantir l’efficacité et la résilience de cette feuille de route énergétique. Les recommandations du Conseil visent à renforcer la cohérence et l’ambition du projet, tout en assurant une transition juste et accessible à tous.
COMMENTAIRES
Le Haut Conseil pour le climat comme l’ADEME sont des agences et organismes qui coutent beaucoup d’argent aux contribuables sans apporter grand chose ! De plus ils sont composés de militants gauchistes verts qui n’ont, sous leur étiquette d’experts, qu’un seul but faire passer leur idéologie et profiter du système. En ce moment d’ailleurs quelques médias mettent en évidence que des économies budgétaires drastiques sont possibles de ce coté là. En l’occurrence du côté de tous ces comités Théodule qui ne servent qu’à recycler les non élus et copains de la macronie et de la bien pensance qui ont été mis sur la touche (car plus personne ne croit en eux).