Le Japon financera une nouvelle centrale géothermique au Kenya
Le Japon et le Kenya ont signé cette semaine un accord de financement d’une valeur de 408 millions de dollars pour la construction de la centrale géothermique d’Olkaria V. Ce projet dénote une volonté croissante au Kenya de développer l’énergie géothermique pour combler l’intermittence de sa production hydraulique et réduire le recours aux énergies fossiles.
Le Kenya, qui dispose d’importantes ressources géothermiques et hydrauliques, entend faire passer sa capacité électrique de 2.500 MW actuellement à plus de 6.700 MW dans les années à venir. La Kenya Electricity Generating Company (KenGen), l’un des principaux fournisseurs d’électricité du pays, prévoit quant à lui d’augmenter sa capacité installée de 720 MW d’ici à 2020 et compte sur l’exploitation croissante du fort potentiel géothermique national.
La part de l’énergie géothermique dans le mix électrique national devrait donc continuer à augmenter au regard des perspectives de développement dans la vallée du Rift dont le potentiel est évalué à plus de 7.000 MW. Plusieurs projets de centrales sont d’ailleurs en cours et pourraient contribuer à augmenter considérablement le taux d’électrification du Kenya via une baisse significative des tarifs.
La nouvelle centrale d’Olkaria V en projet dans la vallée du Rift et financée par le Japon à hauteur de 408 millions de dollars, disposera d’une capacité de production de 140 MW. Le chantier devrait débuter en juillet prochain pour une mise en service souhaitée en 2018. Comme l’a déclaré Henry Rotich, secrétaire de cabinet au Trésor national, « le crédit que nous venons d’obtenir financera la construction d’une centrale électrique qui nous permettra de mettre en valeur l’important potentiel du site géothermique d’Olkaria en ajoutant 140 MW supplémentaires au réseau électrique national« .
A ce jour, la production géothermique atteint au Kenya près de 609 MW, soit plus d’un quart de sa production globale d’électricité.
Crédits photo : Lydur Skulason