Le Japon prolonge la durée d’exploitation de deux réacteurs nucléaires
L’Autorité japonaise de régulation du nucléaire (NRA) a autorisé, ce lundi 20 juin, le prolongement de la durée d’exploitation des réacteurs 1 et 2 de la centrale de Takahama, dans la préfecture de Fukui, pour une durée de vingt ans. Ces deux réacteurs âgés de quarante ans et gérés par l’exploitant Kansai Electric Power, sont les deux premiers de l’archipel à bénéficier d’une telle extension en accord avec les nouvelles réglementations de sûreté nucléaire.
Au Japon, les nouvelles régulations très strictes en matière nucléaire mises en place après l’accident de Fukushima, fixent la durée maximale d’exploitation d’un réacteur à quarante ans, mais prévoient également la possibilité d’une extension de vingt ans en cas de validation expresse de la NRA. Une disposition d’exception dont vont bénéficier les deux premiers réacteurs de la centrale de Takahama. Selon un communiqué du groupe Kansai Electric Power, ces derniers ont été jugés compatibles avec la nouvelle législation et pourront donc continuer de fonctionner durant deux décennies supplémentaires, soit respectivement jusqu’à 2034 pour Takahama 1 et 2035 pour Takahama 2.
Cette validation a été prise à l’unanimité par la NRA qui a considéré ces deux réacteurs comme conformes aux dispositions techniques et procédurières mises en place pour répondre aux risques de catastrophe naturelle, d’accident d’avion ou d’attentat. Des aménagements sont néanmoins requis dans ces installations et conditionneront dans les mois à venir la poursuite d’activité. Kansai Electric a d’ores et déjà présenté un plan pour y remédier d’ici octobre 2019.
Pour rappel, le Japon a relancé officiellement son industrie nucléaire un peu plus de quatre ans après l’accident nucléaire de Fukushima. L’exploitant Kyushu Electric Power avait enclenché le 11 août 2015 les procédures de redémarrage de Sendai 1, et de Sendai 2 quelques mois plus tard. Le retour de l’énergie nucléaire, énergie non émettrices de CO2, fait partie intégrante du nouveau plan japonais de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et doit permettre de rétablir une balance commerciale en berne depuis plusieurs années en raison d’une forte augmentation des importations d’hydrocarbures.
Crédits photo : Hirorin Masa