Le Maire rappelle que GE doit tenir ses engagements de créations d’emplois
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a réaffirmé mardi que le conglomérat américain General Electric (GE), qui a racheté le pôle énergie d’Alstom en 2015, devait tenir son engagement de créer 1.000 emplois net en France d’ici fin 2018.
GE, en difficulté, a annoncé lundi un vaste plan de restructuration visant à se recentrer sur trois activités (aéronautique, santé et énergie) et s’accompagnant de milliers de suppressions d’emplois à travers le monde pour réduire ses coûts, sans pour autant détailler les régions concernées.
Le nouveau président du groupe, John Flannery, a par ailleurs jugé que Alstom était « très décevant » et s’est dit prêt à rencontrer M. Le Maire pour discuter de l’impact social de cette restructuration.
« J’aurai l’occasion de m’entretenir avec le nouveau président de GE dans les jours qui viennent », a indiqué M. Le Maire lors d’une audition devant la Commission économique du Sénat.
« Et je souhaite avoir un entretien avec lui à Paris dans les prochaines semaines pour faire un point précis sur les orientations de GE en France et sur les engagements qui ont été pris et qui doivent être tenus en matière de création d’emplois », a-t-il ajouté. « Cet engagement doit être tenu », a-t-il insisté.
Malgré cet engagement, le groupe américain a annoncé en juillet un plan social touchant 345 postes chez GE Hydro à Grenoble.
Le ministre a par ailleurs affirmé que les trois coentreprises (énergies renouvelables, nucléaire et réseaux) créées entre Alstom et General Electric au moment de leur mariage, et que le français doit revendre au conglomérat, n’étaient « pas concernées par les restructurations envisagées par le nouveau président ».
Concernant l’activité nucléaire, elle « dépendra aussi des décisions que nous prendrons avec le ministre d’Etat (Nicolas Hulot, ndlr) et le président de la République en matière nucléaire », a estimé M. Le Maire.
« Pour l’avenir de ces activités, le meilleur gage au delà de 2018 de la tenue des engagements de GE, c’est une perspective claire aussi bien d’un point fiscal que du point de vue de la politique énergétique et de la répartition des charges entre les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire », a-t-il observé, indiquant que des décisions seraient prises dans les mois à venir.
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