Le mécanisme de soutien à l’éolien réformé dès 2017
A l’instar des filières solaire ou biomasse, le secteur de l’éolien terrestre français devrait finalement basculer vers un système de développement de projets par appels d’offres, avec vente sur le marché de l’électricité associée à une prime (appelée complément de rémunération) permettant d’atteindre un prix garanti. Prévue initialement en 2018, cette réforme validée depuis cette année dans les autres filières, interviendra dès 2017 et a pour objectif de revenir sur le système de subventions des tarifs bonifiés d’achat de l’électricité par EDF.
La réforme du mécanisme de soutien étatique encore en vigueur pour la filière éolienne sera finalement avancé à l’année prochaine, a annoncé mardi le ministère de l’Energie dans un communiqué. Considéré comme une énergie « mature » capable de supporter les mécanismes de marché et la mise en libre concurrence, l’éolien terrestre bénéficiait jusqu’ici d’un sursis en raison de la validation en 2014 d’un nouveau tarif bonifié par la Commission européenne elle-même, avant l’édiction des lignes directrices de l’Union sur les énergies renouvelables.
A lire également : Le Conseil d’Etat rejette les recours contre l’arrêté tarifaire éolien
Ce nouveau tarif était valable dix ans, mais étant donné la maturité de la filière éolienne, le gouvernement français avait indiqué qu’il ne serait maintenu qu’au maximum jusqu’en 2018. Depuis, la France a engagé une réforme de la CSPE, une taxe appliquée à la facture d’électricité et qui sert notamment à financer les énergies renouvelables, et modifiait le cadre général du soutien aux renouvelables. La déclaration de compatibilité (du tarif éolien) n’était donc plus valable avec les exigences européennes et le gouvernement n’avait d’autres choix que de revenir en arrière ou d’accélérer le basculement vers le complément de rémunération.
« Du côté des professionnels de l’éolien, cette décision, une fois la mise en place formalisée, permettra de lever les incertitudes qui pesaient sur les investisseurs et donc les projets« , a commenté à l’AFP Pauline Le Bertre, déléguée générale de France Energie éolienne.
A lire également : Éolien : un rythme de développement insuffisant pour atteindre les objectifs 2020
Crédits photo : Zewan
