Le nucléaire est indispensable à la transition énergétique belge, selon PwC
Si le rôle de l’énergie nucléaire dans la transition énergétique est encore sous-estimé, voire critiqué dans certains pays, il serait en Belgique déterminant pour atteindre les objectifs climatiques définis dans le cadre de l’Accord de Paris, selon une étude publiée lundi par le cabinet PwC. Réalisée pour le compte du Forum nucléaire belge, cette analyse démontre ici la complémentarité entre l’atome et les énergies renouvelables dans la réalisation d’un mix énergétique à la fois décarboné et capable de garantir la sécurité d’approvisionnement nationale.
Selon cette étude du cabinet PwC, relayée par le média belge rtbf, l’énergie nucléaire serait donc indispensable à la réalisation des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre en Belgique. L’étude, présentée lundi 3 septembre à Bruxelles, se base pour cela sur trois scénarios : celui d’une sortie du nucléaire d’ici à 2025 comme prévu par le gouvernement fédéral, celui du maintien d’une capacité nucléaire équivalente à la capacité actuelle, soit 6 GW et enfin celui d’une situation intermédiaire, avec le maintien de 3 GW de capacité de production nucléaire.
Pour PwC, seul le deuxième scénario prévoyant une capacité de production nucléaire stable dans l’avenir permettrait à la Belgique de faire chuter ses émissions de CO2 de 30% en 2030 et 52% en 2050. Un abandon total et définitif du nucléaire comme évoqué dans le premier scénario aurait en revanche l’effet inverse, précise PwC, et entraînerait une hausse des émissions totales de C02 par rapport aux émissions actuelles (+31% en 2030 et +17% en 2050), en raison d’un recours croissant aux importations de combustibles fossiles nécessaires pour compenser la production électronucléaire. « En l’absence de capacité nucléaire, les paramètres compétitivité, sécurité d’approvisionnement et CO2 sont tous mis à mal« , souligne le bureau d’études.
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Enfin, PwC précise également qu’une réduction de la part du nucléaire de 6 à 3 GW de capacité plongerait le réseau électrique belge dans l’incertitude et ne serait pas plus efficace sur le plan climatique. « Seule une capacité de 6 GW de production nucléaire, combinée au développement des énergies renouvelables à hauteur de 67,4% du volume d’électricité consommé en Belgique permettra de couvrir l’équivalent de la demande nationale d’électricité en 2050« , conclut le cabinet.
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