Le Pakistan veut porter sa puissance nucléaire à 40 GW d'ici 2050
La Commission pakistanaise à l’Énergie Atomique (PAEC, pour Pakistan Atomic Energy Commission) a annoncé que la puissance globale des centrales nucléaires serait portée à 40.000 MW d’ici à 2050 grâce à la construction de nombreuses unités de production à travers le pays. Une annonce faite par Ansar Pervaiz, Président de la PAEC, dans le cadre d’une stratégie à long terme mise en place pour surmonter la crise énergétique qui frappe cette république islamique du sous-continent indien.
Au cours d’un discours prononcé lors de sa visite à la Chambre de Commerce et d’Industrie de la capitale du Pakistan, le Docteur Ansar Pervaiz a évoqué le renforcement de la puissance nucléaire pakistanaise. Les centrales de Karachi et de Chasma affichent pour l’instant une puissance de 755 MW, mais 4 nouveaux réacteurs doivent être couplés au réseau d’ici 2021. Des chantiers qui porteront la puissance à 3.535 MW.
Créée en 1972, la centrale nucléaire de Karachi hébergera deux nouveaux réacteurs à eau pressurisée ainsi que de nombreux dispositifs améliorés pour répondre aux nouveaux objectifs de sûreté. Le projet de son extension permettra, selon les autorités du pays, de créer 10.000 emplois et apportera d’importantes retombées économiques.
Après avoir atteint ce premier objectif de 3.535 MW, la PAEC se concentrera sur le lancement de travaux de construction d’au moins un projet de centrale nucléaire chaque année afin d’atteindre les objectifs souhaités. La PAEC estime que les 42 années d’exploitation du complexe nucléaire de Karachi ont permis de fournir les garanties et l’expérience nécessaires pour poursuivre l’utilisation de l’énergie atomique en toute sûreté.
« Le Pakistan a besoin de construire plus de centrales nucléaires afin de surmonter son déficit énergétique« , a déclaré M. Pervaiz, qui explique s’être inspiré des projets de la Chine (25 centrales à cours de construction), de la Russie (9 centrales) et de l’Inde (6 centrales) pour définir son programme énergétique.
Crédit photo : Shahar