La centrale de Chooz possède les réacteurs les plus puissants de France (1.450 MW). Elle détient  même le record mondial de production annuelle pour un réacteur nucléaire (établi par le réacteur 1 en 2011), un record qui a failli être battu cette année (par le réacteur 2, disponible quasiment 100% du temps). Cette performance ne sera pas égalée de suite. En effet, la centrale tournera au ralenti en 2015, année de sa visite partielle. Un arrêt programmé de longue date et destiné à recharger le combustible nucléaire mais également à vérifier le bon fonctionnement et les conditions de sécurité de ces différentes installations.

L’unité de production n°2 de la centrale de Chooz est arrêtée depuis le samedi 24 janvier dernier pour raison de maintenance. Cet arrêt programmé, appelé aussi « visite partielle », intervient tous les trois ou quatre ans et permet de recharger du combustible et de réaliser des opérations de maintenance et de contrôle sur des équipements situés dans les parties nucléaire et non nucléaire de l’installation.

Des opérations nécessaires donc et qui seront effectuées pendant les trois prochains mois sous le contrôle de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). EDF est en effet chargé de communiquer les détails de l’arrêt et l’ASN qui peut, si elle le juge nécessaire, effectuer des inspections sur site. Cette procédure permet ainsi à l’ASN de veiller à la qualité de la réalisation des travaux, à la sécurité, à la radioprotection, à la qualité du tri et de la gestion des déchets.

Durant trois mois, plus de 34 modifications de l’installation seront effectuées afin « d’améliorer encore son niveau de sûrêté et de disponibilité« , précise l’énergéticien français, qui devra transmettre à l’ASN les résultats du bilan obtenu. Après analyse de ces éléments, l’ASN pourra alors donner le feu vert pour le redémarrage du réacteur.

Pendant cet arrêt programmé, près de 1200 salariés, de 80 entreprises partenaires, viendront renforcer les équipes de la centrale (766 agents et 200 partenaires industriels permanents). L’occasion d’un mini boom économique local pour les acteurs du tourismes de la région qui verront débarquer plusieurs centaines d’employés supplémentaires. De nombreux hôteliers et restaurateurs affichent déjà complet pour plusieurs semaines.

Crédits photo : EDF