Le transport maritime bientôt concerné par l’accord de Paris
Le secteur du transport maritime, comme celui du transport aérien, n’est pas concerné par les mesures de réduction de gaz à effet de serre définies en décembre dernier dans l’accord de Paris sur le climat. Les compagnies maritimes devraient cependant bientôt devoir renseigner la consommation de combustibles de leurs navires.
Le Comité de la Protection du Milieu Marin (MEPC) de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) a en effet approuvé vendredi 22 avril une mesure qui impose aux bateaux d’enregistrer les volumes de combustibles qu’ils consomment. Le dispositif doit cependant être voté en octobre prochain pour une entrée en vigueur d’ici 2018.
« Le système obligatoire de collecte de données constitue le premier palier d’un processus en trois étapes dans le cadre duquel l’analyse des données collectées permettra d’établir la base d’un débat d’orientation objectif, transparent et faisant appel à toutes les parties prenantes.[Cela] permettra de déterminer si des mesures supplémentaires sont nécessaires pour améliorer le rendement énergétique et lutter contre les émissions de gaz à effet de serre provenant des transports maritimes internationaux », explique l’OMI.
Si le dispositif entre en vigueur, à l’horizon 2018, les navires d’une jauge brute supérieure ou égale à 5.000 litres devront collecter les données relatives à leur consommation « pour chaque type de combustible utilisé ». Ils devront également enregistrer d’autres données spécifiques comme par exemple « des indicateurs indirects pour les activités de transport ».
Ce n’est qu’une fois les données transmises à l’État duquel il dépend, que le navire se verra accorder une déclaration de conformité valable un an. Les données seront compilées par les États et l’OMI se chargera d’élaborer un rapport annuel.
« L’accord unanime visant à adopter un système obligatoire de collecte des données relatives à la consommation de combustible des navires marque un grand pas en avant. Celui-ci constituera une base solide pour déterminer, données à l’appui, si d’autres mesures seront nécessaires à l’avenir pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre provenant des navires », s’est félicité la secrétaire générale de l’OMI, Kitack Lim.
Crédit photo : Rémi Kaupp