Legrand réitère ses objectifs après une rentabilité en hausse au 1T
Le fabricant de matériel électrique Legrand a réitéré jeudi ses objectifs pour 2018 après une hausse de 17,7% de son bénéfice net au premier trimestre, où sa stratégie d’acquisitions a aidé à compenser les effets de change.
Le groupe de Limoges (Haute-Vienne) a publié un bénéfice net part du groupe de 175,3 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en progression de 9,6% à 1,445 milliard d’euros et une croissance organique de 3,9%.
Le taux de marge opérationnelle ajustée ressort à 20,1% du chiffre d’affaires après prise en compte des acquisitions.
« Tous les indicateurs sont en croissance à deux chiffres », a résumé le directeur général, Benoît Coquart, au cours d’une conférence téléphonique.
« Les effets périmètre ont plus que compensé les effets change », a souligné le responsable.
L’accroissement du périmètre de consolidation a contribué à hauteur de 14% au chiffre d’affaires sur le trimestre tandis que les effets de change, principalement l’appréciation de l’euro face aux autres devises, ont eu un impact négatif de 7,5% sur les ventes globales.
Mais le groupe est « un peu immunisé contre ces effets de change en termes de rentabilité », a souligné le directeur financier, Antoine Burel. « En moyenne, on produit là où on vend » et par conséquent, les effets de change ont « très peu d’impact ou pas d’impact constaté sur la rentabilité », a-t-il expliqué.
Sur l’ensemble de l’année, les effets de change devraient peser à hauteur de 5% et sur la base des acquisitions annoncées, la variation du périmètre devrait contribuer à hauteur de plus de 7% à la croissance des ventes.
Hors variations de change, entre le premier trimestre 2017 et celui de 2018, la croissance totale des ventes est « de près 50% du fait des acquisitions réalisées », souligne M. Coquart.
L’activité reflète notamment une « très bonne performance en Europe » mais un repli en Inde, au Brésil et en Colombie.
Pour 2018, Legrand continue de viser une croissance organique de ses ventes « comprise entre +1% et +4% », et une marge opérationnelle ajustée avant prise en compte des acquisitions (à périmètre 2017) comprise entre 20,0% et 20,5% du chiffre d’affaires.
Le groupe indique qu’il va poursuivre ses « initiatives de croissance », dont le « lancement de gammes d’appareils connectés » et le « déploiement à l’international des activités récemment acquises ».
Le risque majeur qui pèse sur l’activité est d’ordre « conjoncturel », a observé M. Burel, le groupe ayant « très peu de visibilité » sur le carnet de commandes : « on suit l’économie au jour le jour ».
Le spécialiste des infrastructures électriques et numériques du bâtiment va poursuivre ses acquisitions, recherchant « des cibles de qualité, des leaders incontestables dans leur famille de produits dans leur pays », a indiqué M. Coquart.
« Notre +pipeline+ d’acquisitions possibles est très nourri » et « on continue d’avoir beaucoup d’opportunités », a-t-il assuré, prévoyant des opérations « plutôt de taille petite et moyenne dans les trimestres qui viennent ».
Né au XIXe siècle, le groupe qui a réalisé six acquisitions en 2017, dont celle de la société américaine Milestone pour plus d’un milliard d’euros, a annoncé jeudi celle, plus modeste, de l’entreprise allemande Modulane au chiffre d’affaires de 8 millions d’euros.
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