L’empreinte carbone de la COP21 inférieure aux prévisions des organisateurs
Les organisateurs de la Conférence de Paris sur le climat, qui s’est déroulée en décembre dernier, se sont félicités du bilan carbone de l’événement. Avec un total de 9.200 tonnes équivalent carbone, les émissions de gaz à effet de serre de la COP21 se sont révélées deux fois moins importantes que prévu.
« Nous avions prévu 21.000 tonnes, nous en avons eu 9.200.[Cela] représente l’empreinte carbone de 800 Français sur une période d’un an[ce qui est] inférieur de 50 % à nos prévisions », s’est réjoui Pierre-Henri Guignard, secrétaire général chargé de l’organisation de la COP21.
Si les organisateurs reconnaissent volontiers que la météo s’est révélée clémente tout au long de la durée de la Conférence, ce sont les mesures mises en place tout au long de l’événement qui ont contribué à une aussi faible empreinte carbone : recours à de la moquette recyclée, utilisation de gobelets consignés, mise en place de chaudières à haute performance, large utilisation des transports en commun…
« Nous étions attachés à ce que la forme reflète le fond, il fallait qu’il y ait une cohérence », explique M. Guignard. À ce titre, la COP21 a enregistré un taux de valorisation des déchets « exceptionnel » : ce ne sont pas moins de 94 % des 16.000 tonnes de matériel utilisées qui ont été réemployées. 4 % ont été recyclées et 2 % ont été jetées ou incinérées.
Si l’on inclut les voyages longues distances des participants, les émissions atteignent 43.000 tonnes équivalent CO2 : un volume qui parait élevé mais qui, lorsqu’il est ramené à une moyenne par participant, est moins élevé que celui des conférences de Copenhague et de Lima.
Comme convenu lors de la mise en place de la COP21, le gouvernement français compensera ces émissions via le financement (à hauteur de 100.000 euros) de projets en Amérique latine, en Asie et en Afrique.
Crédit photo : COPPARIS2015