L’énergie hydraulique : un pilier incontournable de la transition énergétique

Dans un contexte où les enjeux climatiques et énergétiques dominent les débats internationaux, l’énergie hydraulique apparaît comme une solution essentielle et durable. Cette forme d’énergie renouvelable, exploitant la force de l’eau pour produire de l’électricité, joue un rôle clé dans le mix énergétique mondial. Mais qu’en est-il réellement de son impact, de ses défis et de ses perspectives d’avenir ?

Une ressource historique et puissante

L’énergie hydraulique est utilisée par l’homme depuis des siècles, initialement pour faire tourner des moulins. Aujourd’hui, grâce aux barrages et aux turbines modernes, elle représente environ 16 % de la production mondiale d’électricité. En 2023, les pays comme la Chine, le Brésil, le Canada et la Norvège sont en tête des producteurs d’énergie hydraulique.

Cette énergie repose sur un principe simple : convertir l’énergie cinétique de l’eau en électricité via des turbines. Les installations peuvent être classées en trois catégories principales : les barrages hydrauliques (grande hydraulique), les centrales au fil de l’eau, et les microcentrales adaptées aux petites échelles.

Un atout pour la transition énergétique

L’hydroélectricité présente de nombreux avantages. Elle est non seulement renouvelable, mais également capable de produire une électricité décarbonée. Contrairement à l’éolien ou au solaire, l’hydroélectricité offre une stabilité remarquable : elle peut produire de l’énergie en continu et ajuster rapidement sa production en fonction des besoins, jouant ainsi un rôle crucial dans la gestion des réseaux électriques.

De plus, les barrages hydrauliques servent souvent à d’autres fins : stockage d’eau potable, irrigation, et régulation des crues.

Des défis environnementaux et sociaux

Cependant, l’énergie hydraulique n’est pas exempte de controverses. La construction de grands barrages peut entraîner des perturbations écologiques majeures : modification des écosystèmes aquatiques, déplacement d’espèces et altération des cycles naturels des rivières.

Sur le plan social, des projets ont suscité des oppositions en raison des déplacements de populations locales. En Amazonie ou en Asie du Sud-Est, par exemple, de grandes infrastructures ont transformé les modes de vie traditionnels et provoqué des conflits sur l’utilisation des ressources.

Des innovations pour un avenir durable

Face à ces défis, les innovations dans le domaine hydraulique se multiplient. Les microcentrales et les hydroliennes, qui exploitent l’énergie des courants marins et fluviaux, offrent des alternatives à moindre impact environnemental. Par ailleurs, les technologies de gestion optimisée des barrages permettent de réduire les effets négatifs sur les écosystèmes.

En Europe, de nombreux pays se tournent également vers la rénovation des infrastructures existantes, plutôt que la construction de nouveaux barrages, pour maximiser leur rendement tout en limitant les impacts écologiques.

Une énergie d’avenir, sous conditions

L’énergie hydraulique est incontestablement un pilier majeur de la transition énergétique. Toutefois, son développement doit s’accompagner d’une vigilance accrue pour minimiser ses impacts environnementaux et sociaux. En combinant innovations technologiques et politiques énergétiques responsables, elle pourra continuer à fournir une énergie propre tout en préservant les écosystèmes et les communautés locales.

Dans un monde en quête de solutions durables, l’eau, source de vie, reste également une source d’énergie précieuse.

commentaires

COMMENTAIRES

  • et oui ce sont bien les ENr qui nous sortent du fissible et du fossile et c’est bien ce qui est urgent pour la planète , le climat , notre santé , contre les GES , la pollution , les déchets ultimes

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  • C’est l’énergie renouvelable, la plus anciennement et la plus durablement, transformée en électricité.

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  • Eh oui l’hydraulique (qu’on redécouvre comme le nez au milieu de la figure) est la seule énergie dite renouvelable qui est pilotable et stockable. Elle a été depuis des lustres (années 50) et est toujours un complément majeur (en période hivernale) pour le nucléaire qui sert de talon pour fournir près de 70 % de la conso éléc. L » hydraulique vient en complément du suivi de charge avec facilité comme d’hab en délivrant par exemple à 8h30 ce matin environ 20% de la conso électrique !

    Répondre
  • Il faut distinguer les 4 formes d’hydraulique:
    – au fil de l’eau
    – les éclusées (stockage d’environ 2 heures, avec libération de l’énergie aux heures de pointes de la journée)
    – l’hydraulique à accumulation annuelle
    – les STEP
    Le point noir politique est le blocage du développement des STEP depuis 20 ans à cause de la Commission européenne qui veut imposer la mise en concurrence de la gestion des installations de barrage.
    Les politiques français auraient dû s’asseoir: faire les STEP et envoyer balader cette CE pourrie.
    Le couple PV + STEP a un intérêt certain.

    Répondre
  • Où l’on voit que c’est bien l’hydraulique qui réalise l’essentiel du suivi de charge (la consommation), alors que le nucléaire ne fait que suivre avec une faible amplitude et avec lenteur.

    Entre 4h00 et 8h00, la consommation a augmenté de 16.200 MW (en puissance). La production hydraulique a augmenté de 8.650 MW contre seulement 4.650 MW pour le nucléaire. Pour compléter le suivi de charge, le pompage a diminué de 3.400 MW et l’export a diminué aussi de 1.700 MW.

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    • à Canado,
      Le nucléaire, qui, selon vous (je cite): « ne fait que suivre avec une faible amplitude et avec lenteur ». le « suivi de charge » !…
      Bien ! mais je vous rappelle, quand-même que le nucléaire fournit près de 70% de nos besoins en électricité, et surtout quand on en a besoin, et pas seulement quand le soleil brille ou que le vent souffle !…
      Et, si nous nous contentions des seules ENRi (y compris l’hydraulique !), nous serions souvent « dans le noir » ! Non ?

      Répondre
  • Je suis étonné que cet article passe à côté d’un point fondamental.
    Les énergies renouvelables intermittentes, éolien et solaire, ne peuvent se développer que tant qu’existe en parallèle une source pilotable d’énergie permettant de conserver la disponibilité de la puissance sur le réseau égale à celle consommée.
    Et c’est ce qui rend, obligatoirement, très limitée l’avenir des sources intermittentes.
    On montre donc l’indispensable puissance de fond qui n’a aucune autre source possible en France que le nucléaire.
    Bien entendu surgénérateur.

    Répondre
  • Les énergies renouvelables variables, éolien, solaire et hydraulique, n’ont pas besoin d’une source fossile ou nucléaire équivalente pour se développer.

    Dans cinq ou six ans, en 2030, un grand pays devrait produire plus de 80 % de son électricité à partir d’énergie renouvelable, en grande partie éolienne.

    En 2010, la proportion d’énergie renouvelable dans sa production d’électricité était seulement de 7%.

    Répondre
    • L’hydraulique n’est pas une énergie variable. Juste une partie de l’hydraulique au fil de l’eau et des éclusées, et dans des proportions bien moindres que le solaire et l’éolien.
      On peut considérer qu’une partie de l’hydraulique au fil de l’eau est constante puisqu’il y a toujours un certain minimum garanti.

      La sacrosainte Allemagne chère à Canado !
      C’est vrai qu’en 2010, les renouvelables variables étaient à environ 8% (une année peu ventée).
      En 2024, à ce jour, les renouvelables variables sont à environ 44%, et le total des renouvelables à environ 59%
      Ce chiffre est atteint par de nombreux échanges avec ses voisins, notamment ceux possédant des capacités hydrauliques de barrage importantes.

      Je parierai plutôt sur un retour du charbon étant donné le poids électoral croissant et important de la droite nationale, et étant donné les réserves de lignite qu’il leur reste.

      Répondre
    • Quel sera ce grand pays ? N’est-ce pas de la spéculation ? Allemagne, avec son très gros parc éolien se trouve très souvent avec une production éolienne très basse, voire carrément à l’arrêt !

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  • J’ai eu comme professeur M. Gibrat qui fut il y a bien longtemps le promoteur obstiné et méritoire de l’usine marémotrice de la Rance. Depuis, cet unique exemple n’a jamais fait l’objet de la moindre tentative de développement. Mais certains nous bassinent en nous disant qu’avoir un chien, ce n’est pas bien, et que les flatulences des ruminants sont un risque pour l’avenir de l’humanité ! Où s’arrêtera la folie des écolos pipo ?

    Répondre
  • Encore une Idée reçue et un préjugé de verts type canado ! :
    « Dans cinq ou six ans, en 2030, un grand pays devrait produire plus de 80 % de son électricité à partir d’énergie renouvelable, en grande partie éolienne ».
    Rappel : Albert Einstein disait : » Il est plus facile de désintégré un atome qu’un préjugé »
    Depuis 20 ans, cette Idéologie rabâchée dès l’école par des idéologues de profs tous à gauches est très ancrée.
    Tout le monde va se foutre à l’eau (avec les intermittents) nous aussi nous le devons !
    Il va falloir des décennies pour sortir de cette idéologie mortifère et ne se fera que quand la preuve sera faite que cela ne marche pas sans fossiles, alors le bons sens prévaudra, en attendant que de dégâts sur la planète seront faits pour cette danseuse des intermittents !.
    Voir mon prochain post

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