L'énergie nucléaire devrait poursuivre sa progression, selon l'AIEA

Selon une étude publiée cette semaine par l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), la capacité de production de l’énergie nucléaire à l’échelle mondiale devrait continuer de croître au moins jusqu’en 2030, et cela quelque soit les scénarios envisagés en terme de politiques énergétiques et de taux de croissance industrielle.

Si la croissance projetée dans cette analyse varie considérablement en raison de l’incertitude entourant les politiques énergétiques, les renouvellements de licence, le nombre de réacteurs arrivés en fin de vie et les constructions futures, elle reste dans tous les cas positive et promet au minimum une hausse de 2,4% de la capacité de production nucléaire d’ici à 2030. Dans le détail, l’AIEA estime en effet qu’au minimum chaque réacteur arrêté sera remplacé par la mise en service d’un autre réacteur à l’échelle internationale. Un ratio d’un pour un donc qui pourrait même grimper à 1,7 selon le scénario le plus optimiste.

Une tendance soutenue en grande partie par la croissance de la demande d’électricité en Asie et au Moyen-Orient, deux régions globalement favorables à l’énergie nucléaire, ainsi qu’au rôle grandissant du nucléaire dans les politiques d’atténuation du réchauffement climatique à l’échelle planétaire. La Chine par exemple soutient à ce jour pour une large part l’expansion de la filière nucléaire avec près de 24 réacteurs en construction, et l’Extrême-Orient pourrait augmenter sa capacité de production nucléaire de 50% à 150% au cours des 15 prochaines années afin de réduire sa dépendance aux hydrocarbures.

Comme l’explique le directeur général adjoint de l’AIEA Mikhail Chudakov, « plusieurs facteurs indiquent que l’énergie nucléaire jouera un rôle important dans le mix énergétique mondial à long terme. Ces facteurs comprennent la volatilité des prix des combustibles fossiles, le rôle de l’énergie nucléaire dans la réduction des gaz à effet de serre, la sécurité de l’approvisionnement énergétique, la croissance de la population et la demande d’électricité dans le monde en développement« .

Au final, si l’agence internationale envisage cette année des perspectives de croissance moindres que celles publiées dans son rapport 2014, et insiste sur l’aspect prévisionnel très général de ses prédictions, elle reste néanmoins des plus optimistes sur l’avenir de la filière. Un précédent rapport de l’AIE avait d’ailleurs souligné la stabilité des coûts de production de l’électricité nucléaire sur les cinq dernières années et réaffirmé la compétitivité de cette énergie en comparaison aux énergies renouvelables et fossiles.

Crédits photo : ENEC

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