Les émissions mondiales de CO₂ associées aux énergies fossiles vont atteindre un nouveau record en 2024

Selon une étude publiée par le Global Carbon Project, les émissions de dioxyde de carbone issues des énergies fossiles devraient atteindre un nouveau record cette année, illustrant la lenteur des progrès vers une transition énergétique durable. Malgré les engagements pris lors de la COP28 de Dubaï en 2023 pour une sortie progressive des combustibles fossiles, le recours à ces sources d’énergie continue de croître.

Une hausse globale des émissions

Les émissions de CO₂ provenant des énergies fossiles atteindront 37,4 milliards de tonnes en 2024, soit une augmentation de 0,8 % par rapport à l’année précédente. Si l’on inclut les émissions liées à la déforestation et au changement d’affectation des terres, le total grimpe à 41,6 milliards de tonnes (+2,5 %).

Cette augmentation résulte d’une progression dans les principaux combustibles fossiles : le gaz (+2,4 %), le pétrole (+0,9 %) et le charbon (+0,2 %). Cependant, les tendances varient selon les régions : la Chine, premier émetteur mondial, affiche une hausse modérée de 0,2 %, tandis que les émissions des États-Unis reculent de 0,6 % et celles de l’Union européenne baissent de 3,8 %. À l’opposé, l’Inde, en pleine croissance économique, enregistre une forte augmentation de 4,6 %.

Le pic des émissions, toujours hors d’atteinte

Malgré la montée en puissance des énergies renouvelables et l’essor des véhicules électriques, les scientifiques restent préoccupés. « Les effets du changement climatique sont de plus en plus visibles, mais rien n’indique encore que l’utilisation des combustibles fossiles ait atteint son maximum », alerte le professeur Pierre Friedlingstein, de l’université d’Exeter.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime toutefois que la consommation mondiale d’énergies fossiles devrait atteindre un pic avant 2030. Mais pour Glen Peters, du Centre pour la recherche sur le climat d’Oslo, ce sommet reste « frustrant à portée de main ».

La limite de 1,5 °C en danger imminent

Le rapport met en lumière un enjeu crucial : au rythme actuel, le réchauffement climatique pourrait dépasser le seuil critique de 1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle d’ici six ans. Cet objectif, fixé par l’accord de Paris en 2015 pour limiter les impacts les plus graves du changement climatique, semble de plus en plus hors de portée.

Le Global Carbon Project avertit que le budget carbone restant pour respecter cet objectif est presque épuisé, soulignant l’urgence d’une action mondiale renforcée. « Les signaux d’alerte s’intensifient, mais les réponses ne sont pas à la hauteur », conclut le rapport, appelant à des mesures immédiates et ambitieuses pour réduire les émissions.

Face à ces constats alarmants, la COP29, en cours à Bakou, suscite l’espoir de voir émerger de nouvelles solutions, notamment avec les réformes des crédits carbone discutées. Mais le chemin vers une transition énergétique efficace et équitable semble encore long.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Bah, l’immense majorité des gens s’en foutent.
    Ce sont désormais des légumes devant leur smartphone !
    Les Proles de 1984, avec juste quelques décennies de retard.

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  • je cite ds le texte :
    « Malgré la montée en puissance des énergies renouvelables et l’essor des véhicules électriques, les scientifiques restent préoccupés. « Les effets du changement climatique sont de plus en plus visibles, mais rien n’indique encore que l’utilisation des combustibles fossiles ait atteint son maximum »,
    Eh oui, plus de fossiles sont nécessaires pour fabriquer les ENR intermittents et les bagnoles élec (batteries, aimants etc). Sans oublier que pour cette « œuvre massive » se fasse il ns faut creuser la planète par tous les bouts, résultats des raffinages qui polluent toutes les nappes phréatiques avec les méfaits catastrophiques sur la santé des populations que l’on connait !

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  • Les cellules solaires photovoltaïques étant majoritairement fabriquées en Asie, une dette carbone conséquente est ainsi contractée qui ne sera remboursée qu’après de nombreuses années. À cela s’ajoutera l’énergie du recyclage qui, lui aussi, selon le lieu où celui-ci se réalisera, contractera aussi une dette carbone non négligeable : https://lab.cercle-promodul.inef4.org/knowledge/post/dette-carbone-et-equipements-de-production-denergie-photovoltaique
    Le même phénomène existe aussi pour la fabrication de batteries pour les véhicules électrique.

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    • @Cochelin
      30% sur les modules qui représentent entre 20 et 30% du prix total selon votre lien, ce qui fait entre 6 et 9% sur le total

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  • Ce vieil article (2019) qui prétend que le « temps de retour carbone » du photovoltaïque est de quinze ans est à la fois débile et sans intérêt.

    Ce prétendu « TRC » n’existe pas, que ce soit pour l’éolien, le solaire … ou le nucléaire. Tout simplement car ces équipements ne captent pas le carbone qui a été émis pour leur construction.

    Pour être éligible à un appel d’offre, qu’il soit de la CRE ou autre, le contenu carbone d’un panneau photovoltaïque doit être inférieur à 550 kg CO2eq/kWc. Ce qui est le cas, vu les volumes concernés, des panneaux chinois utilisés pour les centrales au sol, les grandes toitures et les ombrières.

    Compte tenu de l’irradiation solaire locale, le contenu carbone du photovoltaïque est ainsi de 15 à 22 g CO2eq/kWh selon les endroits, du sud au nord de la France.

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  • Le contenu carbone d’une production au charbon est de 986 g CO2 eq/kWh en France, selon RTE, et il est probablement plus faible en Chine dont la majorité des centrales sont récentes, de technologie ultra-supercritiques (USC) et Advanced Ultra-Supercritical (A-USC).

    Un panneau photovoltaïque ayant nécessité 550 kg CO2eq/kWc pour sa fabrication et installé à Lille aura évité 964 g CO2eq par kWh par rapport à une centrale au charbon française.

    Le carbone émis lors de sa construction aura été compensé en 570 heures de production solaire moyenne à Lille, soit 55% de la production annuelle (environ six mois).

    Par rapport à une centrale au gaz à cycle combiné française (352 g CO2eq/kWh), la compensation carbone se fait en 1.670 heures de production solaire moyenne à Lille, soit 160% de la production annuelle (environ dix neuf mois).

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  • Les centrales à charbon historiques seraient à environ 32% de rendement et les « surpercritiques » à environ 45% de rendement.

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  • Cela fait un manque de 1,2 GW de capacité de pointe.
    Heureusement que cette vague de froid n’est pas trop intense !

    L’Allemagne ne peut plus venir au secours de la France en cas de vague de froid.
    Ses moyens pilotables étaient en 2004 de
    nucléaire 21 GW + lignite 22 + charbon 32 + gaz 19 + fioul 6 = 101 GW avec les arrondis
    En 2024: lignite 15 + houille 16 + gaz 37 + fioul 4 = 73 avec les arrondis, soit la bagatelle de 28 GW de moins.
    sachant que les variables peuvent tomber à 0 GW (pardon 0,1 GW début novembre).

    En France, les capacités pilotables ont diminué également, dans une moindre mesure.
    (moins de nucléaire, de charbon et de fioul, + de gaz).

    L’Espagne semble encore en capacité d’aider la France, avec un parc thermique à gaz (30 GW) et d’hydraulique de barrage important (16 GW + 3 GW de STEP) + 4 GW de charbon et fioul + 7 GW de nucléaire, soit un total de 60 GW, ce qui est beaucoup par rapport à ses besoins.

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  • Apparemment, c’est au tour de l’Allemagne de faire monter les prix de l’électricité avec un manque apparent de capacités pilotables disponibles, hors réserves.
    Ce matin, les variables y sont à 2 GW pour une demande de 71 GW.
    Les prix jusqu’à 450 € le MWh aujourd’hui.

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    • Cochelin on paye combien pour exporter ne se gardant les dechets et la pollution ? et on peut dire merci aux Russes si on a de l’électricité

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  • Eh oui cochelin c’est un fait les teutons sont à la ramasse avec leurs intermittents ENR quand l’UE est en période anticyclonique comme actuellement !
    Il va falloir arrêter le nucléaire comme eux !

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  • Re-dunkelfalute, des prix à 940 euros le MWh en Allemagne aujourd’hui, et dans son sillage des prix proches de cela aux Pays-Bas et en Autriche. Même l’Italie, presque toujours importatrice et à la ramasse, se mobilise.

    La grève à Cordemais coûte cher, étant donné l’aubaine des prix élevés de ces jours-ci.

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  • Je pense qu’il y a derrière cela une logique ultra capitaliste et de cartel, orchestrée par la Commission européenne et les grands groupes pétrogaziers-ENRv.
    Réduire les capacités pilotables fait baisser les charges des producteurs d’électricité, et fait exploser les prix durant certaines périodes, donc les superprofits aussi.
    S’il y avait une volonté de conserver des prix bas, il suffisait de maintenir suffisamment de capacités pilotables.
    L’inverse de l’économie dirigée qui répondait aux besoins de la population, et qui avait d’ailleurs fait de la France le leader mondial du nucléaire civil, du TGV, du lancement de satellites par la fusée Ariane, dans les années 70.
    L’économie était forte, avec une dette publique à 14% du PIB en 1974. Elle est à 113% aujourd’hui.

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  • @Marc
    Vous oubliez le lobby du charbon et celui de l’industrie minière.
    Blague a part, une d’énergie chère est injuste socialement, mais peut être corrigée par une politique adaptée.
    Une énergie pas chère ne pousse pas a l’efficacité

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  • Comme déjà dit, la notion de « temps de retour carbone » est une débilité pour un équipement qui ne capte pas de carbone, que le terme soit ou non galvaudé ici et là.

    Le terme pourrait s’employer à propos de la mise en place d’une prairie temporaire, d’une haie, d’un boisement de peupliers … pour mesurer le temps nécessaire à capter autant de CO2eq qu’il en a été émis pour cette opération : consommation des engins divers, contenu carbone des semences, engrais, plants ….

    Concernant la production d’électricité, on ne peut parler que de durée de compensation du CO2 émis par les émissions évitées, en relation avec le contenu moyen de l’électricité, ou celui de la production au charbon, au fioul ou au gaz naturel.

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  • La capacité photovoltaïque mondiale a augmenté de 145 GW en 2021, de 199 GW en 2022 et de 346 GW en 2023. La production photovoltaïque a augmenté de 200 TWh en 2021, de 270 TWh en 2022 et 320 TWh en 2023.

    Sur la base de l’étude de Ftenakis de 2021, avec les données de 2020, la réalisation de ces systèmes photovoltaïques aurait conduit à l’émission de 346 Mt CO2 en 2023, en supposant la totalité des panneaux construits en Chine et le BoS (tout le reste) aux États-Unis ou en Europe.

    En 2023, le contenu moyen de l’électricité mondiale a été de 458 g CO2/kWh (IEA), soit un total de 13.700 millions de tonnes de CO2 pour une production de 29.920 TWh.

    Au niveau mondial, le contenu carbone de l’électricité photovoltaïque peut être estimé autour de 25 g CO2/kWh pour les systèmes photovoltaïques (complets) mis en service lors des dernières années. Ce qui évite environ 433 g CO2/kWh par rapport à la moyenne carbone de l’électricité mondiale.

    La production photovoltaïque des 790 TWh ajoutés de 2021 à 2023, a donc évité 342 Mt CO2 sur cette base, davantage si l’on considère que la production photovoltaïque remplace celle du charbon ou du gaz naturel.

    Une fois leur contenu carbone compensé, les systèmes photovoltaïque continuent d’éviter des émissions de CO2. Quelles seraient les émissions relatives à la production d’électricité sans l’éolien et le solaire ?

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    • @Canado. Ça, c’est le bon côté de la médaille. Vous supposez que le PV remplace du fossile et dans ce cas vos chiffres sont plus ou moins valables. Mais dans la réalité, lorsque le PV ou l’Éolien ne fonctionnent pas ou mal, ce qui est quasi-systématique, ces belles sources sont remplacées par… du fossile très souvent. Le couplage fossile / EPPV est incontournable, même si on y ajoute une dose de stockage ou de modulation qui comportent eux-mêmes d’autres problèmes.
      En ce moment :
      Le modèle 100% ENRi : 536 g
      Le modèle pilotable N : 69 g
      Le déploiement massif des ENRi n’a pas conduit à baisser les émissions carbone jusqu’à présent à cause de ce fameux couplage.
      Et si vous substituez le N par du PV, il est clair que l’ajout de PV n’améliore pas le bilan carbone, mais le dégrade.

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  • Je reprends l’argutie de canado
    « Concernant la production d’électricité, on ne peut parler que de durée de compensation du CO2 émis par les émissions évitées, en relation avec le contenu moyen de l’électricité, ou celui de la production au charbon, au fioul ou au gaz naturel »
    Produire beaucoup d’élec avec des intermittents pendant la période d’été c’est triste et le restera car elle ne sera pas transférable pour les périodes hivernales. L’élec ne se stocke pas à grande échelle malheureusement sauf pour les utopistes d’aujourd’hui et de demain.
    D’autre part la conséquence est flagrante par ce qui suit :
    « L’Allemagne va vers une deuxième année de récession
    La production industrielle allemande a baissé de manière inattendue de 1% en octobre par rapport au mois précédent. La PRODUCTION D’ENRGIE A DIMINUE DE 8,9 % (sur un an leur intensité carbone est de 425g d’eq Co²/ kWh tandis la France est à 46g…
    Les usines allemandes ont connu des difficultés ces dernières années en raison de la baisse de la demande. Les industries à forte consommation d’énergie, telles que la chimie et la métallurgie, ont été particulièrement touchées. L’économie allemande est en passe de connaître une deuxième année de récession, qui n’a rien de très surprenant étant donnée la dépendance absurde envers le gaz russe dans laquelle s’était mis la première économie européenne ».

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  • Entre 2010 et 2023, le contenu carbone de l’électricité mondiale est passé de 528 à 458 g CO2/kWh. Une réduction de 13,3% due exclusivement aux énergies renouvelables.

    La production éolienne et solaire a été de 3.970 TWh dans le monde en 2023 : 13,2% de la production totale et 44,9% de plus que le nucléaire.

    Si cette production n’avait pas existé, elle aurait été remplacée par celle du charbon et du gaz naturel (et un peu de fioul), le nucléaire étant toujours incapable en 2023 de dépasser sa production de 2006.

    En prenant la répartition de 2023 entre les différents fossiles, nous aurions eu un supplément de 2.300 TWh à base de charbon, 1.510 TWh à base de gaz naturel et 160 TWh à base de fioul.

    Compte tenu du contenu carbone de ces productions, nous aurions eu 2.700 Mt CO2eq en plus en 2023 pour la production d’électricité, soit 20 % de plus que constaté.

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  • Actuellement, les pays d’Europe ayant misé gros sur les renouvelables variables sont à la ramasse ! Heureusement que la France, avec son parc nucléaire redevenu performant, peut dépanner ces voisins et faire peu appel aux fossiles pour son électricité.

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  • Certains en sont encore à la mentalité de 1919, alors que la haine du « boche » était sans limite.

    Leur seule préoccupation est de dénigrer la transition énergétique allemande en se focalisant sur les moments particuliers de la production d’électricité qui arrangent leur discours . Car ils sont bien incapables d’avoir une vue globale, ou surtout, ils ne veulent pas avoir cette vue de l’évolution qui contrarie leur idéologie.

    En Allemagne, le développement des énergies renouvelables a non seulement permis d’éliminer le nucléaire mais aussi de réduire fortement la production à base de charbon et de lignite, sans augmenter celle du gaz naturel.

    Entre 2010 et 2023, la production renouvelable est passée de 105 à 272 TWh, alors que celle des fossiles est passée de 360 à 210 TWh.

    Pour le charbon + lignite, c’est une diminution de moitié : de 263 TWh en 2010 à 128 TWh en 2023.

    Pour les détails, l’adaptation ne se fait pas en quelques années, mais de nombreuses études au niveau européen ou pour un pays donné montrent qu’une production électrique entièrement renouvelable est possible. Avec un peu de « divers » cependant, comme les énergies de récupération.

    Un exemple en est la pyrogazéification de pneus usagés, d’anciennes pales d’éoliennes, ou de plastiques divers pour produire du méthane injecté dans les réseaux.

    Au sujet du « dunkelflaute », de nombreuses études ont été réalisées et les solutions sont connues.

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    • @Canado. C’est vrai, Canado a raison. Les dernières mesures étaient biaisées, elles montraient une vue particulièrement défavorable, celle du jour de la photo. On va donc regarder les moyennes annuelles, et comme Canado adore les chiffres, Canado va être servi(e). Le premier chiffre concerne l’Allemagne, le second la France (en g de CO2eq/kWh) et le dernier le rapport All/Fr en %
      2017 All = 528 Fr = 81; 652%
      2020 All = 386 Fr = 56; 689%
      2021 All = 437 Fr = 61; 716%
      2022 All = 474 Fr = 91; 521%
      2023 All = 371 Fr = 53; 700%
      7 ans All = 448 Fr = 65; 686%
      1) Haine des boches : Argument risible et déplorable. Ne mérite aucun commentaire.
      2) La vue instantanée montre un rapport de 777%, un peu plus élevé que la moyenne sur 7 ans, mais dans les cordes. Il n’y a donc pas de tentative d’«arranger » le discours, c’est conforme à la réalité.
      3) Vue globale : ci-dessus. L’électricité allemande émet 686% plus de CO2eq SUR UNE MOYENNE DE 7 ANNÉES. Faut-il remonter aux Gaulois et aux Wisigoths ?
      4) Idéologie : Elle est où l’idéologie ? L’idéologue Canado sait-il (ou elle) de quoi il (ou elle) parle ?
      5) Éliminer le nucléaire : bravo, félicitations, on applaudit bien fort. Canado confirme son idéologie. C’est peut-être là le début du problème…
      6) Réduction des émissions : effectivement, l’Allemagne a réduit ses émissions depuis 2017 de 29,7%. Re bravo et re félicitations. Ah, la France aussi les a réduites. De 34,6%. Pas de chance, même sur ce plan, la Fr fait mieux que l’All avec son maudit N.
      7) Réduction du charbon : re re félicitations; l’All est passée de vraiment très sale à sale. Un bon point.
      8) Adaptation : pas de problème, laissons encore un siècle ou deux à l’All pour s’adapter. Le climat s’adaptera lui aussi. Pour mémoire, ça fait quelques décennies maintenant que la Fr propose une électricité compatible avec une réduction des CC. L’Allemagne, non.
      9) Études : Ah, lesquelles ? Celles de Greenpeace ? De Négawatt ? De Reporterre ? De EELV ? De Hulot ? J’en ai une meilleure à vous proposer. Celle du réel. Celle qu’Electricitymap révèle en se basant sur des mesures quotidiennes. La réalité contre le virtuel. Libre à vous de croire aux « études », mais la réalité, c’est que ces études cautionnent un système qui démontre jour après jour sa grande infériorité face à autre système.

      686% : C’est le rapport d’émission entre la raison écolo et l’idéologie et la démagogie N. Sur 7 années pleines. On ne parle pas de quelques pourcents (ce qui serait déjà bien) ou de quelques dizaines de pourcents (ce qui serait significatif), mais de centaines de pourcents d’écart. Le mix basé sur le N est 700% meilleur que celui basé sur l’abandon du N et le tout ENRi. Idéologie, Canado parlait d’idéologie ?

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  • Les études en question sont celles publiées par de grandes revues internationales à comité de lecture comme :
    Nature, Applied Energy, Energy, Nature Communications, Energy Policy, Journal of Energy Storage, RSC Sustainability, Journal of Cleaner Production, Energy Strategy Reviews, Renewable and Sustainable Energy Reviews, Electric Power Systems Research …

    La production d’électricité ne contribue qu’en partie aux émissions de gaz à effet de serre (il n’y a pas que le CO2 dans la vie). En 2023, cela a été 25,8%.

    Le GIEC ne sait pas, dans un rapport de un à trois, quelle est l’importance du CO2 dans le forçage radiatif : l’intervalle d’incertitude est de 1,1 à 3,3 W/m2.

    Le CO2 est un argument facile, surtout lorsqu’on s’interdit de regarder les autres causes, naturelles et humaines, des variations climatiques.

    Mais quelle est l’influence réelle du CO2 dans la circulation atmosphérique et donc dans les variations de pluviométrie et de chaleur partout dans le monde ? La déforestation à grande échelle dans la zone intertropicale, due à l’explosion démographique des pays concernés (sujet tabou) est bien plus importante. Mais la consigne est de tout mettre sur le dos du CO2.

    En fait, les interventions des adorateurs du nucléaire se limitent bien souvent à une sempiternelle comparaison entre le contenu en CO2 de l’électricité produite par les deux pays. Bien médiocres contributions.

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    • @Marc. Merci pour ce lien très instructif, synthétique et bien documenté. Un petit calcul montre qu’une élévation homogène de la température de l’atmosphère de 1°C correspond à l’énergie d’environ 80 millions de bombes Hiroshima. Ça promet une chaude ambiance.

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  • extrait:
    « Un des arguments des climato-négationnistes, c’est qu’il y a toujours eu des variations naturelles du climat. C’est vrai ! Mais cet argument a la même valeur que celui qui, parce qu’il existe des morts naturelles, nierait l’existence des meurtres. Pour les temps historiques, il y est possible d’étudier des textes qui décrivent les climats, qui donnent la date des récoltes et des vendanges… Des études géologiques étudient les moraines des anciens glaciers alpins, les isotopes des glaces et neiges polaires et les cernes des vieux arbres… Toutes ces études montrent que le climat a varié depuis 2000 ans. Les historiens se rappellent le Petit Âge Glaciaire entre 1500 et 1850, avec ses hivers froids, ses famines… Ils se rappellent aussi l’Optimum Climatique Médiéval avec les vendanges dans la région d’Amiens et les Vikings qui s’étaient installés au Groenland et qui y pratiquaient une certaine agriculture. Mais ces variations étaient plus faibles que celles qui arrivent depuis un siècle, et, surtout, moins rapides. »

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  • Il faut donc intensifier intelligemment les productions agricoles pour limiter la déforestation et nourrir le monde !

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  • « Mais ces variations étaient plus faibles que celles qui arrivent depuis un siècle, et, surtout, moins rapides. »

    Le site Planet Terre est toujours d’un grand intérêt, mais dans ce cas précis, l’auteur ne semble pas avoir toutes les informations en main (ou évite de les utiliser pour nuancer son propos).

    Selon les données GISP2 publiées par la NOAA, la température a augmenté :
    – de 11°C en 197 ans autour de 11.650 AP (avant le présent, fixé par convention à l’année 1950 de notre ère),
    – de 5,3°C en 72 ans, autour de 11.630 AP,
    – de2,1°C en 19 ans, autour de 11.638 AP.

    Même si l’on divise ces valeurs par deux, pour mieux représenter la température globale, c’est beaucoup plus qu’actuellement.

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    • Donc, parce qu’il y a eu dans l’histoire de la Terre des variations climatiques plus brutales qu’aujourd’hui (en périodes glaciaires, pas lors des périodes interglaciaires), on ne peut pas affirmer que les GES soient les premiers déterminants du RC actuel ?
      C’est un sophisme, comme cela est dit dans l’article mentionné: « Un des arguments des climato-négationnistes, c’est qu’il y a toujours eu des variations naturelles du climat. C’est vrai ! Mais cet argument a la même valeur que celui qui, parce qu’il existe des morts naturelles, nierait l’existence des meurtres. »
      Ces évènements brutaux sont connus, par exemple ceux de D/O
      https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89v%C3%A9nement_de_Dansgaard-Oeschger
      Le CO2, le méthane et la protoxyde d’azote sont reconnus comme étant des GES.
      Dès lors, le fait que leur émission massive corresponde exactement à l’augmentation de la température terrestre laisse extrêmement peu de probabilité pour qu’un phénomène naturel extrême (qui est rare), se soit produit exactement en même temps.

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  • Est-ce le CO2 et le réchauffement climatique qui a provoqué les évènements suivants ?

    – Le cyclone de Bhola, qui a probablement fait 500.000 morts au Bangladesh en novembre 1970. L’immense delta est en subsidence (les alluvions se tassent). La population a été multipliée par 4,3 de 1950 à 2020 (de 38 à 165 millions d’habitants).

    – L’aiguat du 16 au 20 octobre 1940, avec des pluies diluviennes, qui a fait plus de 350 morts en Catalogne et dans les Pyrénées-Orientales. Une pluie de 1.000 mm a été mesurée le 17 octobre dans les P.O. (1.850 mm en quatre jours).

    – Les inondations catastrophiques de mars 1930, qui ont fait sept cents morts le long du Tarn et de la Garonne et dans une partie du Languedoc. Les dégâts ont été considérables, avec 1.540 communes inondées, des milliers de maisons détruites, des routes et des voies ferrées emportées par les flots, des dizaines de ponts détruits.

    – Les inondations qui ont fait 540 morts dans la région de Toulouse en juin 1875.

    – Les canicules de 1705, 1706, 1707 et celles de 1718 et 1719, qui ont fait plusieurs centaines de milliers de morts en France. Celle de 1636 avait fait 500.000 morts supplémentaires.

    – La Grande Sécheresse de 1876-1878, qui s’est étendue sur une partie importante de chacun des cinq continents, cause de la « Global Famine » qui a fait de 30 à 60 millions de morts, malgré une population mondiale cinq fois plus faible qu’aujourd’hui.

    – Les sécheresses de 1945, 1947 et 1949 en France, pires que celle de 1976, et surtout que celles des dernières années.

    – La canicule de 1911, qui a causé une surmortalité de 41.000 morts en France, trois fois plus qu’en 2003, pour une population bien moindre.

    – La Grande Inondation de décembre 1861 et janvier 1862, en Californie, Névada et Orégon, qui a été la plus importante de l’histoire des derniers siècles (après celle de 1605), faisant suite à une sécheresse de vingt ans. Les situations des dernières années en Californie sont bien modestes en comparaison.
    … …

    Dans les préoccupations officielles, le changement climatique n’est pas récent, puisqu’une enquête sur celui-ci a été réalisée en France en 1821, à la demande du ministère de l’intérieur.

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  • Ces événements sont plus des phénomènes d’ordre météorologique que climatique. Cela ne dit rien de la température moyenne de la Terre qui est en augmentation lente et constante.

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    • Lors du moindre évènement météorologique sortant un peu de l’ordinaire, surtout s’il fait des dégâts importants, on ne cesse de nous répéter que cela est dû au réchauffement climatique.

      Alors, il faut relativiser avec les situations connues dans les décennies et siècles précédents, alors que la température globale et surtout le contenu en CO2 étaient bien inférieurs à la situation actuelle.

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  • La réalité constaté
    La production industrielle allemande a baissé de manière inattendue de 1% en octobre par rapport au mois précédent. La PRODUCTION D’ENRGIE A DIMINUE DE 8,9 %
    Malgré leur armada d’intermittents ENR (94GW en solaire et 72GW en éolien soit au global plus de 166GW !), sur un an l’intensité carbone des Teutons est de 425g d’eq Co²/ kWh tandis que celle de la France est à 46g (malgré que nous n’avons plus que 61GW de N installé)…
    Si depuis 2011 les allemands ont petit à petit arrêté le N en pensant, qu’avec l’arrivée massive de renouvelables non pilotables, leur intensité carbone serait in fine meilleure que celle des abrutis de français drogués à l’infame nucléaire.
    On constate, réalité à l’appui, qu’ils ont eu tout faux
    Comme déjà répété les stats type canado (de cheveux coups en 4 sens travers et en 8 en sens long pan) c’est bien mais le constat par la réalité ci-dessus c’est simple, c’est mieux et on perd moins son temps à justifier l’injustifiable idéologique !

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  • @ Dubus
    « Si depuis 2011 les allemands ont petit à petit arrêté le N en pensant, qu’avec l’arrivée massive de renouvelables non pilotables, leur intensité carbone serait in fine meilleure  »

    Renseignez vous , elle est réellement meilleure que quand ils avaient du nucléaire
    https://www.lesechos.fr/monde/europe/allemagne-les-emissions-de-co2-au-plus-bas-depuis-70-ans-2044259
    elle aurait pu être meilleure s’ils l’avaient conservé, mais c’est une autre histoire

    Répondre
  • La France ne peut pas être érigée en modèle
    Nous sommes a 4 T /habitant/an (dans la moyenne mondiale)
    Le GIEC dit que le niveau admissible est a 2T

    Répondre
  • La date limite de la dernière glaciation est conventionnelle car, de fait, le dernier maximum glaciaire se situe vers 22.000 AP (date conventionnelle aussi). Depuis, c’est un réchauffement continu (en tendance), avec des fluctuations (évènements de Bond).

    Vers 20.000 AP, date du début de la remontée continue du niveau des océans, celui-ci était inférieur de 120 mètres environ à celui d’aujourd’hui.

    La date de -11.700 AP a été choisie , par convention, pour marquer le début d’une nouvelle période, l’holocène, du fait d’une brusque remontée des températures à cette époque, constituant un évènement majeur.

    La date de -14.700 AP aurait tout aussi bien pu être choisie puisque la remontée de température y a été aussi rapide, sinon davantage. Ce qui aurait été plus justifié, d’un point de vue stratigraphique, car marquant de façon nette que la dernière glaciation était bien terminée.

    La différence avec la dernière ère glacière, c’est qu’au cours de celle-ci les températures montaient tout autant en quelques décennies, mais diminuaient ensuite lentement en 1.500 ans en moyenne : 25 évènements de Dansgaard-Oeschger au cours de la dernière glaciation.

    Dans l’inter-glaciaire actuel, les températures n’ont pas diminué dans ces proportions, les évènements de Bond étant similaires mais beaucoup moins marqués.

    Répondre
  • « La France ne peut pas être érigée en modèle »
    Nous sommes a 4 T /habitant/an (dans la moyenne mondiale) AU GLOBAL toutes sources d’énergies confondues mais au niveau de l’élec produite là où j’exerçais mon comparatif :
    « malgré leur armada d’intermittents ENR (94GW en solaire et 72GW en éolien soit au global plus de 166GW !), sur un an l’intensité carbone des Teutons est de 425g d’eq Co²/ kWh tandis que celle de la France est à 46g (malgré que nous n’avons plus que 61GW de N installé) »…
    Enfin le GIEC n’est plus une référence !
    Même au GLOBAL les teutons font 50% de t en plus que nous !
    Donner des chiffres qui vous arrangent c’est bien mais comparer ce qui comparable c’est mieux !

    Répondre
    • @Dubus
      Relisez le titre de l’article
      Le sujet, c’est les émissions globales de CO2, pas une étude comparative France Allemagne
      il est important de souligner que le niveau moyen mondial est celui de la France.
      Quel est votre référence du bon niveau acceptable, si le GIEC n’est pas assez bon pour vous?
      il préconise 2 fois moins que les émissions d’un Français, soit 2T au lieu de 4

      Répondre
  • Il est aussi précisé que la cause se trouve être « une baisse générale de la consommation d’énergie en Allemagne. Celle-ci s’est repliée de 3,9 % sur un an, du fait de la crise et des difficultés du secteur industriel. Dans ce contexte, les émissions du secteur industriel ont diminué de 20 millions de tonnes, soit 12 % sur un an. »

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