Les îles Marshall s'engagent contre le changement climatique
Fortement menacés par les conséquences du réchauffement de la planète et l’élévation du niveau de la mer, les petits Etats insulaires sont de manière générale très actifs dans les négociations climatiques. Les îles Marshall sont les premiers à publier leur contribution et profitent ainsi de l’occasion pour rappeler les grandes puissances mondiales à leurs obligations.
Les îles Marshall ont rendu public la semaine dernière leurs engagements en matière de lutte contre le changement climatique. Ce petit Etat insulaire de l’archipel de Micronésie dans le Pacifique a en effet pris des mesures radicales depuis 2009 et développe désormais de manière croissante ses énergies renouvelables. Il prévoit de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 32% d’ici à 2025 par rapport au niveau de 2010 et espère atteindre une baisse de 45% d’ici à 2030, pour arriver à un bilan d’émissions neutre à l’horizon 2050.
Les îles Marshall comptent s’appuyer pour cela sur les énergies solaire et éolienne, la généralisation des biocarburants, et le développement d’un grand projet d’énergie thermique marine.
Comme l’explique à l’AFP le ministre des Affaires étrangères, Tony de Brum, « depuis le ‘choc pétrolier’ de 2008, les Marshall ont pris les mesures parmi les plus vigoureuses au monde en matière d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique« . Des efforts que ce petit Etat insulaire entend poursuivre dans des proportions réalistes. Les Marshall insistent en effet sur l’importance de se fixer un horizon pas trop lointain (2025 plutôt que 2030) afin de pouvoir réviser ensuite les ambitions à la hausse. « Nous annonçons un objectif pour 2025 pour dire qu’il est trop dangereux de verrouiller le niveau d’ambition jusqu’en 2030. C’est jouer avec le feu« , ajoute M. de Brum.
Au final, les îles Marshall et leurs 68.000 habitants tentent ici de se poser en exemple et appellent l’ensemble des nations à s’engager à leur tour en prévision de la conférence de Paris de décembre 2015. « Notre message est simple: si l’un des pays les plus petits, les pauvres et les plus isolés géographiquement peut le faire, alors vous le pouvez aussi », conclut-il à l’adresse des autres Etats.
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