Les propositions de Hollande pour financer la transition énergétique
A quelques mois de la 21ème conférence climat, qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre prochain à Paris, François Hollande s’est exprimé lundi 5 janvier aux micros de France Inter sur la manière dont il compte financer la transition énergétique.
Pressé par une « urgence environnementale », le chef de l’État a tout d’abord évoqué l’importance de l’instauration d’un prix du carbone. « Est-on capable d’imaginer de nouvelles contributions, notamment le prix du carbone, qui pourrait permettre à tous les acteurs économiques de savoir que les ressources fossiles sont un prélèvement sur la planète », s’est interrogé M. Hollande.
En plus de cette quantification financière des émissions de dioxyde de carbone, le Président de la République estime que deux autres critères contribueront à qualifier la conférence Paris Climat 2015 de réussite : d’une part l’établissement d’un « accord général contraignant, pays par pays, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre » et, d’autre part, la mobilisation d’une aide annuelle de 100 milliards de dollars pour aider les « pays du Sud » à mettre en place un politique de lutte contre le réchauffement climatique.
Concernant l’accord contraignant sur la réduction des émissions de CO2, M. Hollande a affirmé qu’il devrait notamment comprendre des mesures de « surveillance et d’évaluation » des politiques énergétiques internationales. Un outil destiné en priorité aux grands pollueurs, comme la Chine et les États-Unis.
En ce qui concerne l’aide financière des pays riches, cette mesure déjà évoquée au cours des discussions de la Conférence climat 2009, devra contribuer à aider les pays en voie de développement à s’adapter aux conséquences du changement climatique. Le Président a notamment avancé l’idée de la financer grâce à une taxe européenne sur les flux financiers.
Crédit photo : Parti socialiste