L’Espagne renonce à un projet de stockage de gaz par crainte de séismes

Le gouvernement espagnol a annoncé mercredi l’abandon définitif d’un projet de stockage de gaz en Méditerranée, en raison du risque de secousses telluriques qu’il pourrait provoquer, comme cela avait déjà été le cas en 2013.
Pour prendre sa décision, Madrid s’est appuyé sur des rapports commandés aux prestigieuses universités américaines du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de Harvard, présentés mercredi.
Ces études, conduites à partir de 2015 par des spécialistes de géomécanique, sismologie et géologie structurelle, montrent « qu’il n’existe pas de certitude absolue qu’il n’y aura pas de nouveaux mouvements sismiques dans la zone si l’installation entre en fonctionnement », explique dans un communiqué le ministère de l’Energie.
Par conséquent, « le gouvernement a décidé que l’installation de stockage de gaz Castor ne pourra pas lancer ses opérations » et va désormais « réfléchir à ce qu’il faut faire de cette infrastructure », située au large de la côte Est, entre Valence et Barcelone.
Le projet avait été gelé dans l’attente de ces rapports.
Les scientifiques ont également conclu que la zone de la faille sismique d’Amposta, située dans la zone concernée, « avait été sousmise à un stress comme conséquence de l’injection de gaz » réalisées au lancement du projet en 2013.
Le projet Castor, financé notamment par la Banque européenne d’investissement, avait été attribué à la société Escal UGS, dont le numéro un espagnol du BTP ACS est l’actionnaire majoritaire.
Il consistait à aménager un ancien puits de pétrole situé à plus de 1.700 mètres sous le niveau de la mer et à 22 kilomètres de la côte est de l’Espagne, afin de pouvoir y emmagasiner une réserve de gaz naturel, équivalente aux besoins pour trois mois de la région de Valence, qui compte plus de 5 millions d’habitants. Le gaz devait y être acheminé par gazoduc.
Mais, les premières injections de gaz en 2013, s’étaient accompagnées de centaines de secousses sismiques dans la région, entraînant les protestations d’associations écologistes et d’habitants puis l’arrêt du chantier.
ACS avait renoncé quelques mois plus tard à son permis d’exploitation du site. Une indemnité de compensation de 1,35 milliard d’euros lui a ensuite été accordée par le gouvernement.
En janvier 2015, dix-huit personnes ont été mises en examen dans le cadre de cette affaire, pour des délits d’atteinte à l’environnement liés à l’absence d’études préalables, dont plusieurs responsables du ministère de l’Environnement, d’un organisme public scientifique et des dirigeants d’Escal UGS.

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