L'ESTP Paris va ouvrir un Master en Génie Civil Nucléaire
Alors que le parc nucléaire mondial devrait augmenter de 60% d’ici 2030 (on dénombre actuellement quelques 120 projets de construction de réacteurs) et que les infrastructures nucléaires françaises sont en pleine phase de modernisation, l’École Supérieure des Travaux Publics (ESTP) de Paris annonce le lancement d’une nouvelle formation en septembre prochain : un master international spécialisé dans le Génie Civil Nucléaire.
Dès la rentrée de prochaine, l’ESTP de Paris ouvrira en effet ses portes aux étudiants titulaires d’un diplôme Bac+3 en Génie Civil (ou d’un Master en ingénierie) désireux de se spécialiser dans le domaine de l’énergie nucléaire. Cette formation, qui aboutira à la délivrance d’un Master habilité par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, délivrera également des enseignements dans les secteurs de l’offshore, du parapétrolier et des grands ouvrages hydrauliques.
Ce nouveau cursus est basé sur un programme d’une durée de 2 ans qui permettra aux candidats de se former aux compétences propres au génie civil nucléaire. Les modules d’enseignements permettront notamment de découvrir les technologies de pointe de l’industrie nucléaire et les méthodes de construction qui lui sont propres. Les enjeux liés à la complexité des ouvrages et aux exigences spécifiques de sûreté seront également abordés.
« Les participants apprendront à concevoir des centrales de nouvelle génération et à améliorer leur exploitation, mais aussi à anticiper le démantèlement des ouvrages, à maîtriser les opérations de fin de vie des installations, et à valoriser les déchets », précise également un communiqué de l’ESTP.
La formation, qui pourra déboucher sur une thèse de doctorat, se terminera sur un projet industriel de recherche que les étudiants devront mener en lien avec les entreprises et les laboratoires partenaires de l’ESTP. Parmi ces organismes se trouvent notamment EDF, Areva, Egis Industries, Nuvia Structure ou encore Eiffage.
Crédit photo : ESTP Paris
COMMENTAIRES
Le parc nucléaire mondial ne risque pas d’augmenter de 60% d’ici 2030.
Alors qu’il existe à ce jour 438 réacteurs, pour une puissance totale de 379 MW, augmenter le parc en nombre nécessiterait de construire 263 nouveaux réacteurs, sans compter ceux qui seront mis hors service d’ici là.
Actuellement, 67 réacteurs sont en construction, dont certains depuis plus de vingt an et un depuis 1972 : 43 ans, ça gonfle les statistiques des réacteurs en construction.
http://energeia.voila.net/nucle/nucle_service_2015.htm
Pour que 196 autres réacteurs soient mis en service d’ici 2030, il faudrait que leur construction commence au plus tard en 2025. Ce qui nous fait au moins vingt réacteurs à commencer de construire chaque année pendant dix ans. Impossible.
==> 150 réacteurs prévu en Chine d’ici à 2025
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/11/05/l-avenir-chinois-du-nucleaire-mondial_1785878_3232.html
Les chiffres sont surement « optimistes » si on peut dire ainsi mais l’idée est là.
En dehors de la Chine de nombreux projets vont voir le jour chez des pays émergents.
Quant au démantèlement peu de réacteurs sont ciblés dans le monde donc on ne peut s’attendre à une baisse significative dans les quelques 10 ans à venir.
==> 150 réacteurs prévu en Chine d’ici à 2025
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/11/05/l-avenir-chinois-du-nucleaire-mondial_1785878_3232.html
Les chiffres sont surement « optimistes » si on peut dire ainsi mais l’idée est là.
En dehors de la Chine de nombreux projets vont voir le jour chez des pays émergents.
Quant au démantèlement peu de réacteurs sont ciblés dans le monde donc on ne peut s’attendre à une baisse significative dans les quelques 10 ans à venir.