L’Europe en route vers un marché unique de l’énergie
Achèvement du marché européen de l’énergie fin 2014, soutien aux investissements dans les énergies renouvelables et le nucléaire, exploration des gaz de schiste et des schistes bitumeux, lancement d’un nouveau plan en faveur de l’efficacité énergétique, le Conseil européen était consacré vendredi 4 février à la politique de l’énergie de l’UE.
Réunis en Conseil européen, les 27 ont choisi d’entériner de nombreux objectifs afin d’assurer un marché unique de l’énergie d’ici 2014, à savoir :- la mise en place de normes techniques harmonisées, ainsi qu’une modernisation et une expansion des infrastructures pour relier les systèmes énergétiques nationaux.
Aucun Etat membre ne devra ainsi rester isolé des réseaux électrique et gazier après 2015 ou voir sa sécurité énergétique menacée par un manque de connections appropriées,- la volonté de garantir une importante efficacité énergétique, en vue d’économiser 20% de la consommation annuelle d’énergie primaire d’ici 2020, par rapport aux niveaux de 1990.
A cet effet, les Etats membres devront, d’ici le 1er janvier 2012, avoir pris en compte un ensemble de normes en matière de rendement énergétique des bâtiments publics (- la promotion des énergies renouvelables, qui ont vocation à remplacer ou compléter une partie des ressources traditionnelles, -Assurer une meilleure sécurité des approvisionnements vis-à-vis des pays tiers, – l’élaboration d’une stratégie à faible intensité en carbone d’ici à 2050, conformément à l’objectif défini en octobre 2009 de 80 à 95% de réduction des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990).
Selon la Commission européenne, les besoins d’investissement dans le domaine énergétique (diversification des ressources et remplacement des structures vieillissantes), représenteraient 1 milliard d’euros d’ici 10 ans. Le Conseil a exprimé sa volonté de voir ces investissements être réalisés via le marché, afin que les tarifs pratiqués recouvrent les coûts, même si une aide publique pourra être envisagée dans certains cas.
Enfin, comme le souhaitait la France, la Commission a décidé d’encourager les investissements dans les « technologies à faibles émissions de CO2 », y compris dans le nucléaire et a recommandé également de procéder à » une évaluation « de ses ressources en combustibles fossiles non conventionnels, à savoir gaz de schiste et schiste bitumeux.