Libye: le pétrole suscite à nouveau les convoitises
Les rebelles à l’est de la Libye se disent prêts à reprendre les exportations de pétrole. La chute du régime du colonel Kadhafi pourrait attirer de nouveaux acteurs dans les secteur pétrolier libyen.
L’assaut sur Tripoli a fait chuter le cours du pétrole sur le marché londonien. Cela est dû aux anticipations quant au retour prochain sur les marchés du douzième plus gros exportateur mondial. En effet, selon les estimations, la Libye possèderait 44 milliards de barils de pétrole de réserves, loin devant, par exemple, le Nigéria (37,2 milliards de barils) et l’Algérie (12,2).
La production, qui atteignait près de 1,6 million de barils par jour, à 50.000 barils par jour pendant le conflit. Jusqu’au début de l’année, la Libye était le 17e producteur de pétrole dans le monde et le troisième en Afrique.
Les analystes du secteur estiment que la production reprendra de façon progressive et atteindra, en 2012, la moitié de son niveau d’avant-guerre, jusqu’à retourner à la normale en 2013. Le CNT contrôle à présent l’Arabian Gulf Oil Company (AGOCO), basée à Benghazi, qui produisait 440.000 barils de pétrole par jour avant le conflit. Selon un responsable d’AGOCO, la production due ces sites pourrait reprendre d’ici à trois semaines.
Le bassin de Syrte, qui accueille environ 80% de gisements pétrolifères confirmés du pays reste cependant encore sous le contrôle des pro-Kadhafi.
L’italien Eni, principale entreprise étrangère du secteur en Libye avec une production de près de 110.000 barils de pétrole par jour avant le conflit, a annoncé son retour imminent. Des employés sont déjà sur place à l’est du pays.
Le britannique BP, qui a dû suspendre en début d’année le lancement d’une campagne d’exploration pétrolière dans le pays, compte revenir très bientôt. Le français Total et l’allemand Wintershall se sont refusés à tout commentaire sur le sujet.
De nouveaux acteurs, comme la compagnie nationale du Qatar ou la société de négoce Vitol, pourraient arriver très prochainement et concurrence les géants du secteurs déjà en place.
