Linky, le « véritable pivot de l’autoconsommation »
« Phénomène sociétal » pour certains, « révolution disruptive de l’énergie solaire » pour d’autres, un plébiscite commence à entourer l’autoconsommation d’électricité – le fait de consommer tout ou partie de l’électricité que l’on produit -. Un essor soutenu par des consommateurs de plus en plus préoccupés par les défis posés par le changement climatique et déterminés à participer de manière concrète à la transition énergétique à la suite de la COP 21.
En juin 2016, un sondage Opinionway, réalisé pour Enerplan le syndicat des professionnels de l’énergie solaire, révélait que 47 % des Français étaient prêts à investir dans des panneaux solaires, dont 15 % pour devenir complètement autonomes. L’année dernière, l’autoconsommation représentait environ 40 % des demandes de raccordement pour les foyers s’équipant de panneaux photovoltaïques. Ce chiffre devrait ainsi sensiblement augmenter cette année et dans celles qui viennent, notamment grâce à des avancées législatives cruciales dans le domaine. Plus particulièrement l’ordonnance de juillet 2016 relative à l’autoconsommation, ratifiée le 15 février par le Parlement et publiée au Journal Officiel le 30 avril dernier) qui la rend plus attractive.
Alors demain « tous producteurs » comme l’évoquait récemment l’Académicien Erik Orsenna ? Un vaste projet. C’est dans ce sens qu’Enedis, entreprise de service public, fidèle à son engagement d’accompagner au plus près les évolutions dans le domaine énergétique, adapte les solutions de raccordement pour répondre à cette tendance, avec pour élément central le compteur communicant Linky.
Véritable « pivot de l’autoconsommation » le compteur communicant permet de mesurer tout à la fois l’électricité produite et celle consommée évitant ainsi de s’équiper d’un deuxième compteur. Le résultat ? Une baisse de 600 euros en moyenne sur le coût de raccordement de l’installation. Une économie non négligeable quand on décide d’investir dans le photovoltaïque par exemple et qui a déjà profité à plus de 9 000 personnes depuis le début de l’année.
Au delà de cet aspect économique, ô combien important, subsiste également un autre aspect primordial : le temps de la production d’électricité centralisée. Celle-ci a vécu et on n’oserait pas imaginer, un développement massif des petits producteurs d’électricité, capables de connaître en quasi temps réel l’état du réseau électrique. Une caractéristique essentielle qui mène vers un pilotage plus fin et une gestion optimale du système électrique pour éviter tout risque de blackout, pouvant survenir en cas de déséquilibres sur le réseau d’électricité. Aujourd’hui, plus de 4 millions de compteurs Linky ont été installés en France, 35 millions le seront d’ici 2021, et l’autoconsommation en pleine expansion illustre déjà de manière concrète les apports actuels du comptage intelligent pour les citoyens.
En 2009, Barack Obama déclarait : « Le pays qui aura la primauté mondiale en matière de création de nouvelles sources d’énergie propre sera le moteur de l’économie mondiale au XXIe siècle ». Parallèlement, on observe le développement des circuits courts, de l’économie du partage et l’encrage progressif de l’écologie dans nos modes de vie. L’ensemble de ces éléments nécessite, en effet, d’être pris en compte par les distributeurs d’énergie qui doivent s’adapter, anticiper les besoins de leurs clients et de la société en général.
Ainsi, pour préparer au mieux le développement de l’autoproduction collective, sujet clé, Enedis développe déjà, en open innovation pour fin 2018, une solution de partage des données. Cette solution est dès maintenant expérimentée sur une dizaine de projets, dont un dans les Pyrénées-Orientales avec la société spécialisée dans le solaire Tecsol et le Conseil départemental (Cinq sites clients – une entreprise, et quatre consommateurs résidentiels – vont autoconsommer leur production d’électricité). Comme dans l’alimentation ou dans la restauration, il s’agit ici de promouvoir une production et une consommation locales partagées, un « foraging » de l’électricité en quelque sorte.
Le phénomène d’autoconsommation – mais également tout l’écosystème lié aux compteurs communicants (bornes de chargement des voitures électriques, solutions de stockage de l’électricité, smart cities) – préfigure en fait les réseaux électriques de demain (« smart grids »), mais également les activités de demain liées à la transition énergétique dans le domaine de l’énergie. Les perspectives sont vastes, avec notamment l’utilisation de la blockchain qui permettra, par exemple, d’étendre l’autoconsommation collective à l’échelle d’un écoquartier menant ainsi à sa mutualisation. À terme, il sera même simple de délocaliser sa consommation d’électricité en utilisant son énergie solaire produite, hors de son domicile afin de recharger sa voiture électrique sur des bornes prévues à cet effet !
Crédit photo : @edf- Adrien Daste
COMMENTAIRES
bonjour le compteur linky fait la même fonction que le compteur bleu en autoconsommation sans revente car le compteur bleu tournée a l ‘envers en sur production donc je récupère la sur production et réutilisée en non production merci d avance Mr Fauchard