L’Iran respecte ses engagements dans le dossier nucléaire
L’Iran respecte bien ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire conclu avec les grandes puissances en 2015 à Vienne, selon un rapport trimestriel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dévoilé vendredi.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) atteste notamment que Téhéran n’a « pas enrichi d’uranium » à des degrés prohibés, ni constitué de stocks illégaux d’uranium faiblement enrichi ou d’eau lourde.
Ce satisfecit, attendu, permet la poursuite de la mise en oeuvre de l’accord, entré en vigueur en janvier 2016 et qui a donné le coup d’envoi à une levée des sanction internationales frappant cette puissance pétrolière et gazière, notamment dans le domaine énergétique.
Pour la première fois, l’AIEA a mentionné la quantité d’uranium faiblement enrichi détenue par Téhéran: ce stock s’élève à 101,7 kilos, soit environ un tiers du plafond autorisé de 300 kilos.
En novembre, l’AIEA avait relevé un léger dépassement du stock d’eau lourde de Téhéran au-delà des 130 tonnes autorisées, mais la République islamique a depuis ramené ce stock à 124 tonnes.
L’accord conclu en juillet 2015 vise à garantir la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions.
L’Iran a toujours nié chercher ou avoir à cherché à se doter de l’arme atomique, tout en revendiquant son droit à exploiter une filière nucléaire complète.
Dans le cadre de l’accord conclu en juillet 2015, il a accepté une réduction drastique de ses capacités nucléaires. Il se soumet en outre à des inspections approfondies de l’AIEA, l’organe des Nations unies chargé de superviser le volet technique du dossier.
Pendant sa campagne, le nouveau président américain Donald Trump avait promis de « déchirer » l’accord, un des principaux succès diplomatiques de son prédécesseur Barack Obama, suscitant l’inquiétude des autres puissances. Il n’a toutefois pas répété ces propos depuis son entrée en fonctions.