L'OCDE veut réduire les subventions en faveur des énergies polluantes
L’OCDE a souligné un paradoxe dans son dernier rapport. Nous finançons la production et la consommation des énergies fossiles, par le biais d’aides très diverses. Dans le même temps, nous luttons contre le changement climatique et cherchons des moyens de limiter l’usage de ces mêmes énergies fossiles, émettrices de gaz à effet de serre (GES).
L‘OCDE a recensé près de 800 mesures en faveur des combustibles fossiles. Elles représentent de 140 à 170 milliards de dollars par an dans les 34 pays membres et 6 pays émergents (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Russie), et 500 milliards à l’échelle du monde.
Ces mesures, majoritairement en faveur des produits pétroliers et dans une moindre mesure du charbon et du gaz naturel, sont censées aider les consommateurs, mais aussi soutenir les producteurs. Elles ont souvent été adoptées avant l’an 2000, dans une période où les impacts écologiques ne passaient pas en priorité.
L’OCDE, attire l’attention sur la nécessité de réviser progressivement les financements dans ce domaine. Beaucoup de ces mesures s’avèrent coûteuses. Les sommes pourraient se diriger maintenant vers d’autres postes de dépense, comme la santé ou l’éducation, ou tout simplement vers d’autres énergies plus propres.
Il faut noter tout de même qu’une tendance à la baisse s’est déjà amorcée. C’est la conséquence d’une part, de la chute des cours internationaux du pétrole, mais aussi du volontarisme de certains pays, comme les Pays-Bas, l’Autriche, la Slovaquie ou le Mexique par exemple. Rappelons que côté français, la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN) est rétablie progressivement depuis 2014.
L’OCDE regrette toutefois une certaine inertie face à certaines mesures en place depuis les années 1970. Elle propose notamment de revoir les efforts pour le pouvoir d’achat des ménages, en remplaçant les réduction de taxe sur la consommation des énergies fossiles, par des mesures plus enclines à réduire les émissions : aide directe au revenu, efficacité énergétiques du bâtiments et des appareils électriques…
L’organisation déclare en conclusion qu »il existe à l’évidence de réelles possibilités d’économiser des ressources budgétaires et d’améliorer l’état de l’environnement, à la fois dans les économies avancées et dans les émergentes« .
Crédit photo : Dominique Lenoir
COMMENTAIRES
Il n’existe que très peu de telles mesures. Au contraire de ce que racontent les pastèques d’extrême gauche, les fossiles sont hyper taxés et pourtant moins chers que les fumeux « renouvelables » qui sont tout simplement des escroqueries.
D’accord sur le fait qu’il faut limiter drastiquement la consommation des combustibles fossiles, en commençant par arrêter d’en subventionner la production.
Et sur le caractère fumeux des énergies renouvelables intermittentes (éolien et solaire PV essentiellement) dont le subventionnement par la taxe CSPE n’apporte en France aucun gain sur les émissions de CO2, et plombe déjà de 15% la facture EDF des ménages. De plus, c’est une impasse technique et cela le restera tant que l’on ne saura pas stocker l’électricité industriellement, et ce n’est pas pour demain.
Qu’est-ce qui reste ? L’hydraulique, la plus noble des énergies (mais dont les sites potentiels sont quasiment tous équipés) ; et le nucléaire. Les politiques qui y porteront atteinte seront responsables devant la nation et l’Histoire d’avoir fait régresser notre pays.