Logement : le nombre de « passoires énergétiques » revu à la hausse
La France compte 5,2 millions de « passoires énergétiques » sur 30 millions de résidences principales, plus que lors de la précédente estimation en 2018, selon une étude de l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE).
D’après le nouveau mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui étiquette depuis 2021 les logements de A à G selon leur consommation d’énergie et leur niveau d’émission de gaz à effet de serre, 17,3% du parc des résidences principales sont classées F ou G.
En janvier 2018, l’ONRE évaluait le nombre de passoires énergétiques à 4,8 millions parmi les résidences principales, soit 16,7% du parc.
Selon la nouvelle étude publiée en juillet, environ 1,5 million de résidences principales (5% du parc) sont au contraire considérées « peu énergivores », étiquetées A ou B par le DPE.
La part de passoires énergétiques est plus élevée parmi les résidences secondaires (32%, soit 1,2 million de logements) et parmi les logements vacants (27%, soit 0,8 million de logements).
Le mode de chauffage et les caractéristiques du logement (surface, date de construction…) « influent sur les performances énergétiques », précise l’étude.
Ainsi, « les logements chauffés au fioul sont 44% à être classés F ou G (…) Au contraire, les logements chauffés au gaz ou au bois et par un réseau de chaleur apparaissent plus performants énergétiquement (respectivement 12% et 13% d’étiquettes F et G) », selon l’ONRE.
Par ailleurs, « les logements les plus petits sont les plus énergivores » : près de 34% des logements de moins de 30m2 ont une étiquette F ou G, contre 13% des habitations de plus de 100m2.
Les passoires énergétiques sont aussi plus fréquentes parmi les maisons individuelles que parmi les habitats collectifs, et dans le parc privé que dans le parc social.
COMMENTAIRES
Ce n’est pas une grande surprise (hélas !).
A noter qu’il est rarement fait mention de la dégradation/détérioration de certains matériaux isolants dans le temps (ex.: tassement des laines de verre et de roche dans les combles…). Il faudra prendre en compte ce point également et arrêter les « rêves » tout éveillé pour la transition énergétique qui n’est en fait qu’une évolution énergétique qui sera dure et complexe !!!
@APO
Effectivement, cette dégradation n’est quasiment jamais mentionné, alors qu’elle peut être importante.
Remarquez que cette caractéristique n’est jamais indiquée dans les documentation techniques des fabricants, qui ne citent jamais le problème, évidemment.
Dans mon grenier, le tassement depuis 15 ans de la laine de verre est clairement visible (je l’estime à 20% d’épaisseur), et, dans une zone ayant été inondée (une tuile déplacée par jour de tempête pluvieuse) je pense être à près de 50%.
@Hervé Guéret,
De toutes les façons, les automnes et hivers plus cléments récents devraient continuer à donner des chiffres de moindre consommation régulierement (en plus des prix élevés de l’énergie), donc beaucoup de monde pourront se targuer de vanter les isolations faites qui, certes sont efficaces au début mais en réalité pas complètement efficaces dans la durée…
Le chantier d’isolation des Batiments restera permanent…
Dans le temps on isolait les combles de certaines maisons avec de la paille et on changeait cette paille « régulièrement » (une de mes grand-mère le faisait)…