Londres et Centrica saluent la prolongation de 2 centrales nucléaires EDF au Royaume-Uni

En pleine crise du coût de la vie dopée par les factures énergétiques, le gouvernement britannique et l’énergéticien Centrica, maison mère de British Gas, ont salué mardi la prolongation pour deux ans par EDF de deux centrales nucléaires.

« La décision d’EDF de prolonger la durée de vie des centrales de Heysham 1 et de Hartlepool est une bonne nouvelle, et vient s’ajouter aux investissements que nous faisons » pour construire de nouvelles centrales nucléaires, a indiqué le ministre de l’Energie Grant Shapps dans une déclaration transmise à l’AFP.

Centrica a estimé mardi dans un communiqué séparé que cette décision ajouterait 6 TWh à ses volumes d’électricité entre 2024 et 2026, « l’équivalent d’environ 70% du total de l’électricité d’origine nucléaire de Centrica en 2022 ».

Au total, 29 TWh d’électricité supplémentaire seront générés au bénéfice des opérateurs énergétiques britanniques, estime de son côté EDF.

L’entreprise avait annoncé jeudi prolonger jusqu’en 2026 la vie de ces centrales situées dans le nord de l’Angleterre, après 40 ans de fonctionnement.

Lorsqu’EDF a pris la responsabilité de ces centrales en 2009, leur fermeture était initialement programmée pour 2014, mais elle a déjà été repoussée de dix ans.

Les coeurs de réacteurs en graphite ont été inspectés en 2022 et « les centrales peuvent produire plus longtemps en respectant les strictes normes réglementaires » en vigueur, avait assuré EDF dans un communiqué.

La Grande-Bretagne compte actuellement 9 réacteurs nucléaires opérationnels sur cinq sites gérés par EDF, mais beaucoup approchent de leur fin de vie. Six réacteurs sur trois sites ont été arrêtés depuis 2021, et seront démantelés.

Le gouvernement a détaillé vendredi ses projets pour accélérer le développement du nucléaire, dans le cadre de son plan pour renforcer sa sécurité énergétique dans la foulée de la guerre en Ukraine.

Alors que le pays est très dépendant du gaz, « l’invasion illégale de l’Ukraine par Poutine a démontré l’importance vitale de renforcer notre sécurité énergétique, en alimentant davantage » le pays à l’aide de sources sur le territoire national, a indiqué Grant Shapps.

Le Royaume-Uni a l’intention de construire jusqu’à huit nouveaux réacteurs d’ici 2050.

Dans ce cadre, Londres a donné son feu vert en août au financement du projet Sizewell C, et une autre centrale nucléaire, Hinkley Point C, est en construction dans le pays, deux projets portés par EDF.

Le gouvernement britannique prévoit aussi la construction de petits réacteurs nucléaires modulaires, moins chers, en partenariat notamment avec le motoriste britannique Rolls-Royce, mais ces derniers nécessiteront encore des années de développement.

 

commentaires

COMMENTAIRES

  • Le pragmatisme Anglais… Pas trop de places au Dogme mais beaucoup à la réalité de terrain…

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  • « Le gouvernement a détaillé vendredi ses projets pour accélérer le développement du nucléaire, dans le cadre de son plan pour renforcer sa sécurité énergétique dans la foulée de la guerre en Ukraine. »

    C’est urgent alors les anglais se précipitent vers des solutions qui produiront dans 15 ans !

    Mais peut-être que dans ans la guerre en Ukraine n’en sera encore qu’à ses débuts.

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    • @ »Père Vert » Serge,

      Les années passent et l’esbroufe des ENRi au Nord du 45ème parallèle passe aussi pour laisser la place à des conclusions de terrain qui sont finalement très moyennes (voir médiocres…) – Hélas !!! (soit on change de vision soit on investit dur dans la « flamme Bleue » – Cf les Allemands… jamais fatigués de courir dans des impasses diverses… Mais d’éternels Grands Coureurs d’impasse !!!)

      Que de promesses faites par les promoteurs des ENRi et que de « flamme bleue » dans les Faits pour assurer une production constante sans parler des besoins réseaux et de tant d’autres sujets…

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  • Oui, ce sont les montagnes russes de l’éolien au RU, par exemple, ces 7 derniers jours:
    https://www.electricinsights.co.uk/#/dashboard?period=7-days&start=2023-03-08&&_k=ky480z
    (Un graphique qui sera plus régulier à l’avenir avec une plus grande proportion d’éolien offshore)

    Toutefois, ces montagnes russes pourront être en partie aplanies par:
    – les interconnexions pour exploiter le foisonnement
    – de nombreux effacements (mais qui auront peut-être un impact neutre sur le LT si cela permet de prolonger ces machines)
    – de nombreuses STEP
    – des électrolyseurs, et une chaîne de l’hydrogène qui devront s’adapter à l’énergie éolienne. (Le Danemark est le pays le plus avancé dans ces projets).

    L’éolien (surtout offshore) me semble quand même une énergie d’avenir au RU.
    Et le nucléaire aura sa place également.

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    • @Marc, le nucléaire….. Oui, tant qu’il y a de l’uranium. Ensuite il faudra faire sans. Autant apprendre tout de suite comment s’en passer, tant que nous n’avons pas l’épée dans le dos, ça donne le temps de faire quelques tâtonnement et même de se tromper en apprenant à se corriger.

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      • @ »Père Vert » Serge,

        C’est Vrai que Les épées de « Damoclès » que représentent les changements climatiques à venir vont sérieusement remodeler le visage de bien des pays…
        Mais le manque croissant d’hydrocarbures dans l’avenir est aussi une sacrée épée de « Damoclès » et vu qu’il est concomitant avec les changements climatiques autant essayer de s’en éloigner en priorité…

        Sauter une marche d’escalier ça se fait, sauter un escalier entier aussi mais le risque de se prendre une grosse gamelle est proportionnellement bien plus élevé ainsi que de se blesser sérieusement… (chacun son opinion…)

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      • Du Rochain pur, de la mauvaise foi.
        Rochain sait très bien que le jour ou les coûts d’extraction minière deviendra élevé (et ce n’est pas demain la veille), on construira des réacteurs surgénérateurs, comme feu notre Super-Phénix, et nous brûlerons gratis le stock énorme d’Uranium 238 que nous avons sur notre sol.
        Pour quelques bonnes dizaines de siècles.

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    • @Marc,

      Les Anglais ont assez peu d’éolien terrestre… Leurs grosses capacités éoliennes sont d’ores et déjà en mer dans des zones parmi les plus venteuses d’Europe… donc quasi l’optimum pour l’éolien sur l’Europe de l’Ouest.

      Oui, les interconnexions évidemment…
      Pour l’effacement de production, cela aura un cout à ajouter à quelqu’un, surtout dans notre monde actuel hyper financiarisé et du court-terme permanent…
      Pour les STEP, les Anglais y pensent, mais ils sont aussi dans une mauvaise situation financière sans la couverture européenne… Ils ne pourront pas tout financer et le secteur financier n’est globalement pas intéressé par les STEP à ce jour…

      L’Europe n’est pas forcément la panacée (surtout du fait du déséquilibrage de poids entre pays et avec une Allemagne trop forte vis à vis des autres et qui du coup domine tout…), mais c’est une sacrée couverture pour ne pas tomber dans de beaux Draps de petits état moyens à l’échelle planétaire…

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    • @Marc,

      La filière Hydrogène (« matière première » connue dans certains secteurs depuis des décennies !!!) n’a aucune maturité sur les développements annoncés par beaucoup de monde…
      En prenant quelque chose que l’on ne connait pas bien (l’hydrolyse à très large échelle avec l’amont et surtout l’aval à garantir) Comment peut-on espérer suivre les variations de l’éolien en Europe (plus de 250 GW installés à ce jour !!! et surement 300 GW sous peu… et les 500 GW un jour car maintenant la filière est lancée !!!) !? L’éolien varie de 20% (absorbable par tous les réseaux) à 70% en quelques heures en Hiver lors du passage de dépression…
      50% de 500GW c’est 250GW de variation sur quelques heures. Même si l’hydrogène doit en supporter seulement 10% par à coup, cela fait 25GW de capacités à installer !!! C’est énorme ! et évidemment le stockage à ajouter, avec bien entendu le réseau primaire de distribution… En 1 décennie c’est un challenge énorme, et même en 20 ans c’est colossal (et surtout qui va payer et investir ???)
      @Marc, je vous invite à visionner le point de vue suivant qui remet un peu de réalité physique – https://www.youtube.com/watch?v=hNMRSUFuHPg

      Pour revenir à l’article, une bonne base nucléaire fait qu’un réseau électrique n’est que moyennement dépendant des ENRi et cela en limite le déploiement qui n’est pas linéaire suivant les scénarios (mais presque exponentiel suivant les cas pour passer les périodes de petits vents… la nuit !).
      Les Allemands sont devenus « insensés » (ce n’est pas la 1ère fois dans l’histoire, ni la 2nde d’ailleurs…) et les Anglais, dos au mur politiquement et économiquement vont aller, comme ils savent le faire dans ce cas, vers les voies les plus pragmatiques possibles (quitte à « saborder » leurs rivaux en passant… Cf NS)…

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  • APO: au 31/12/2022, il y avait autant d’onshore que d’offshore au RU
    Plus précisément: onshore: 14,6 GW et offshore: 13,9 GW
    https://windeurope.org/newsroom/press-releases/the-eu-built-only-16-gw-new-wind-in-2022-must-restore-investor-confidence-and-ramp-up-supply-chain/
    (voir téléchargement du rapport complet en fin d’article)

    Les effacements se produiront, et de plus en plus, de toutes manières, pour des raisons physiques !
    Une fois que le % de part d’ENRv saturera, les STEP deviendront une évidence pour pouvoir continuer à progresser dans ce domaine, faute d’avoir accepté de le comprendre à l’avance !

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    • Dans le domaine de l’urgence les anglais sont certainement ceux qui ont le plus urge ment besoin de step. Ils ont déjà un gros retard par rapport à leur parcs éoliens. Et ils manquent de PPV par ailleurs.

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    • @Marc,

      Les évidences partagées par tous n’existent pas… Cela est visible dans tous les sujets de la vie courante…

      Oui, les STEP deviennent de plus en plus indispensables pour de multiples facteurs (Avis Perso) du fait :
      – du déploiement massif des ENRi en France et en Europe (on peut stocker pour les autres et faire payer les Frais de dépôt… comme une banque !). Le déploiement de la filière hydrogène à l’échelle de ces ENRi n’est pas pour demain mais pour dans 30 ans (peut-être !? voir plus probablement 50-60 ans…), perso je pense qu’on devrait mettre plus d’énergie et de moyens sur le stockage d’eau chaude pour le chauffage et certains usages industriels (cela peut servir à différer/anticiper des consommations vers les heures creuses et cela est déployable rapidement avec des techniques Lo-Tech et des matériaux communs… L’hydrogène va demander des quantités d’aciers spéciaux proportionnels à son déploiement, insignifiant aujourd’hui mais possiblement très importantes en cas de déploiements larges – A t’on les capacités industrielles !? (oui si on considère une baisse de l’Oil&Gaz, mais ce n’est pas sur…)
      – du manque d’eau de plus en plus chronique (avec en plus la disparition des glaciers d’altitude qui assurait des étiages soutenus l’été…) et un phénomène qui devrait arriver de plus en plus souvent mais pas forcément chaque année (ce qui perturbe les jugements de certaines personnes… Cela affectera la production de certaines centrales nucléaires mais pas leur sécurité, mais aussi l’agriculture et notamment la culture du Maïs, la consommation courante des humains, la production d’hydrogène suivant les lieux, etc…)
      – du secteur de la pisciculture Ultra-déficitaire dans la Balance commerciale française (valable pour des petites à moyennes STEP et surtout pour des STEP marines) – le déficit annuel de la Balance commerciale sur les produits piscicoles divers est de plusieurs milliards (6 à 7 il y a quelques années). Et la France est en pointe en R&D sur la pisciculture (pour les espèces marines notamment) et sur la production d’alevins mais pas sur le grossissement (faute de place en bord de cote du fait de la concurrence d’usages… sauf pour les huitres et les moules…)
      – du développement d’activités de Loisirs moins éloignés de certaines villes (nombre de Lacs de Barrage servent l’été et le week-end de bases nautiques, de plages par endroit, …) et donc nécessitant moins de déplacement pour avoir des Loisirs en certains lieux, voir des choix de destination différent mais pas si éloigné… (par ailleurs, Beaucoup de Français n’ont plus les moyens d’aller en vacances loin de chez eux, cout du trajet et du lieu de résidence trop élevé en cumulé…).
      – du déploiement de sites PV sans trop de concurrence d’usages dans certaines configurations, cela crée des co-bénéfices : la fraicheur de l’eau empêche la diminution forte de la productivité des panneaux par temps chaud…, les conflits d’usage sont faibles à nuls (sous des « radeaux de PV » on peut développer astucieusement de l’aquaculture et mutualiser des infrastructures…)
      La Vue de co-activités peut paraitre idéale et utopique certes mais par exemple certaines infrastructures portuaires peuvent servir (et servent souvent dans les Faits) à la pêche professionnelle, à la pêche de Loisirs, à la plaisance tout en servant aux secours en mer et en étant une zone de promenade et même à protéger parfois des zones littorales (restreintes certes)… Tout dépend de l’échelle des activités et de l’infrastructure en question…

      A noter que l’on pourra augmenter la capacité de production de pointe de l’hydraulique « standart » MAIS la production annuelle nette risque de diminuer d’année en année (en moyenne…). En Algérie, les 2 derniers barrages hydroélectriques ont été fermées il y a 15 ans environ. A quoi bon faire de l’électricité hydraulique en perdant de l’eau douce stockée quand on dessalinise de l’eau de mer à tout va et presque toute l’année…

      Les STEP devraient faire consensus (sauf pour les Gaziers !) car cela est favorable aux ENRi comme au Nucléaire pour passer les pointes de consommation et stocker en période de surproduction… Personnellement, je vois souvent de l’hostilité dans les STEP de la part d’ENRistes et une absence « troublante » dans les médias !!! Sont-ils trop infiltrés par la filière gazière !??? (Celle-ci venant du pétrole qui est une filière qui a plus d’un siècle de coups tordus divers et variés aux 4 coins de la planète et quasi en permanence, donc ce ne serait pas surprenant…). Gaz et Nucléaire ne sont pas des filières « amies »… Les Pubs des Gaziers divers dans les médias divers, cela fait de sacrés sommes !!!

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      • APO: quand on voit les variations de prix, souvent à presque 0 en Espagne en milieu de journée, et à un niveau élevé le soir.
        ou encore au RU, des prix proches de 0 à chaque passage d’une perturbation, et des prix élevés le reste du temps, le modèle des STEP devrait finir par s’imposer et ceci, d’abord en Espagne.
        Les prix négatifs absurdes semblent avoir disparu !

        Parce qu’au niveau du stockage journalier, il vaut mieux stocker à 80% de rendement qu’à 30% de rendement (objectif avec des centrales à CCG hydrogène). Dans un cas, il faut collecter 1,25 fois ce qui sera restitué, dans l’autre cas, il faut collecter 3,33 fois ce qui sera restitué, ce qui me paraît également hors de portée, et absurde sur de grands volumes.

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        • @Marc,

          Et si on ajoute les services « système » des machines tournantes hydrauliques, il y a encore moins photo…

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  • On dirait que l’Europe se précipite vers l’hydrogène avant d’avoir une production d’ENRv lissée par les STEP ou du moins, rendue moins irrégulière. Ca ne me semble pas très logique, mais il semble que les grands groupes gaziers (et ENRv), qui ont le cash, et finalement, qui font la loi, se tiennent prêts pour le gaz de synthèse et se fichent éperdument des STEP, qui n’est pas leur métier.
    Est-ce aussi l’influence allemande, qui, parce qu’elle ne veut plus de STEP chez elle, impose ainsi d’autres priorités pour l’Europe ?
    Le salut pourrait venir de l’exemple de l’Espagne, si le puissant groupe Iberdrola réussit à faire enclencher le programme de nouvelles STEP, ce qui me semble probable.
    On a vu déjà l’Espagne dire M. à l’Europe à propos du marché de l’électricité.

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    • @Marc,

      L’Hydrogène est un sujet à double tranchant et à double face, in fine très contradictoire. A la fois crédible d’une point de vue physique (par des équations énergétiques), mais aussi limité par la Physique (particularité de l’hydrogène et ses contraintes… Idem économiquement, ce serait « bête » de jeter de l’électricité produite en excès (donc la filière Hydrogène a une place !) mais une fois le marché créé il faudra payer au prix de marché cette électricité… Beaucoup de monde annonce donc son déploiement qui permettrait de boucler un système très peu émetteur de GES, ce que veut beaucoup de monde, mais les contraintes physiques et économiques sont loin d’avoir été levées. Peu de « systèmes détaillés » et encore moins de « systèmes complet à une échelle au 1/(nx10)ème n’ont eté fait !!! (Le design de l’EPR2 est d’une précision inouïe comparé au déploiement de l’Hydrogène qui est largement fait de « voeux » pieux… et pas de vieux pieux comme la filière nucléaire que la France a mis 30 ans avant d’avoir une solution à l’échelle pour le développement et 20-30 ans de plus pour son déploiement réel… Les Américains n’ayant eu que 10 ans d’avance sur les Français, explicable par la mobilisation pour la 1ère bombe… (une filière énergétique complète c’est 50 ans !!! en ordre de grandeur mais à 25 ans on voit les résultats des tendances à venir – CF ENRi en Europe du Nord !!! ).

      Le gaz de synthèse à large échelle cela risque de couter « bonbon » vu les rendements (10 à 20% !? guère plus)…
      Vu les investissements des pétroliers Européens dans le Gaz (de ENI, à Shell en passant par Totalénergies), ils sont en train de s’assurer 30 à 40 ans de production, sachant que la consommation européenne n’augmentera plus, donc une génération… Mais il ne faut pas que la consommation s’effondre non plus !
      Si des ouvrages énergétiques et des modes de consommations pilotées pour une partie importante sont développés, les investissements Gaziers et pétroliers tomberont pour partie à l’eau, faute de consommation de Gaz… (L’Asie sera toujours là pour consommer ce Gaz, mais les Gaziers Européens ont beaucoup de filières intégrées globales en Europe comparé à l’Asie, avec le stockage, la chimie, la distribution et la vente… et surtout des accords commerciaux officiels et ceux moins connus ni officiels de partage des marchés Européens sans trop de concurrence valable en Europe… en Asie avec les Gaziers Chinois et américains voir ceux du Golfe, la concurrence sera réellement là…)

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    • Mais non Marc, c’est très logique au contraire, je peux même le récapituler sous la forme « Le STEP est l’ennemi de l’hydrogène » !
      A quoi sert le STEP? C’est un moyen de stockage des excédents de production ENRv pour les jours de vaches maigres ?
      A quoi sert l’hydrogène ? C’est un moyen de stockage des excédents de production ENRv pour les jours de vaches maigres ?
      Pourquoi voulez-vous que la production soit lissée pour produire de l’hydrogène vert ? La solution hydrogène est justement là pour écrêter et stocker ce qui dépasse le besoin.
      C’est même probablement la raison pour laquelle les allemands ne veulent pas faire de STEPs, ils ont choisi leur cheval de stockage, l’hydrogène.
      Je pense à titre personnel qu’il aurait été meilleur de faire le double engagement, STEPs et hydrogène car d’une part c’est plus sécure d’avoir deux fers au feu, et d’autre part, parce qu’ils n’ont pas les mêmes avantages respectifs ce qui les rends complémentaires. Le STEP ça occupe beaucoup plus de place que l’hydrogène, mais l’hydrogène est difficile à conserver et les pertes par fuites sont d’autant plus importantes qu’on le conserve longtemps, pertes dans le temps que ne connait pas le STEP. Miser sur les deux me semble un meilleur pari, mais les allemands savent ce qu’ils font ….eux ! Ils ont un plan sur le long terme et ils s’y tiennent, ce qui leur vaut d’être à l’abri des black ou auxquels nous n’avons pas arrêté de nous exposer depuis 2012…..quand l’EPR démontré devait être le départ du nouveau nucléaire du XXIe siècle mais qui a failli à cause de son promoteur, soit le départ de l’alternative Renouvelable, et qui a failli en raison de l’incurie des politiques.

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      • C’est Bô le « Père vert » Serge et sa dévotion pour le Saint-Empire germanique !!!

        Pour l’Hydrogène, cela « bug » en Allemagne et ils cherchent plein de pays pour en produire mais avec à chaque fois des contradictions : plein de soleil équivaut souvent à peu d’eau mais du PV très bon marché pour faire de l’hydrogène avec de l’eau et là, cela ne tourne plus très bien leurs systèmes/prospectives… Et leur Lavage Vert-Allemand c’est joliment cynique – https://www.revolution-energetique.com/hydrogen-ready-un-label-pour-greenwasher-les-centrales-a-gaz-allemandes/ – Ready to many things…

        Pour les STEP, divers projets faits à l’échelle nationale et supporté par les Verts nationaux ont été refusé par les Verts Locaux (de Gros Sketchs !!!) du coup ils ont arrêté en Allemagne…
        Les Allemands iront (ou sont déjà allés) suppliés les Norvégiens d’accroitre leurs capacités hydrauliques et également de faire des STEP… Les Norvégiens ont annoncé la couleur il y a peu, en Gros ils ne garantissent rien à personne comme Exportation électrique hydraulique annuelle et ce à l’avance du fait des variations d’intempéries de ces dernières années (ils le feront juste en temps réel sur ce qu’ils peuvent, ie : ils vont se concentrer à vendre une électricité de pointe !!! par contre les Contrats Gaz de LT c’est possible, LOL c’est bô ce cynisme…)

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        • Oui, l’Allemagne sait où elle va: dans le ENRv + large back-up fossile et ça lui va très bien (au niveau émissions de GES, c’est autre chose). La péninsule ibérique est très loin devant l’Allemagne, en matière de production d’énergie décarbonée, grâce au nucléaire et aux STEP.
          Ce n’est pas parce que la solution de stockage par hydrogène fonctionne techniquement qu’elle est viable économiquement à grande échelle.

          Enfin, il y a plusieurs postes d’utilisation de l’hydrogène: back-up électrique pour les ENRv, agriculture, industrie, carburant, et même éventuellement chauffage lorsqu’il n’y aurait pas assez d’électricité pour les PAC.

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          • Marc : »L’espagne … grâce au nucléaire et aux STEP. » ?
            Grâce aux step peut être, mais en nucléaire ils n’ont pas plus que l’Allemagne car ils totalisent 7335 MWe avec 7 réacteurs et l’Allemagne 7024 MWe avec encore 3 réacteurs.
            Quant à la solution hydrogène, économiquement, elle n’est pas moins rentable que le nucléaire avec un rendement voisin et un intrant qui serait perdu s’il n’était pas utiliser pour faire de l’hydrogène (par exemple). En Arabie saoudite les excedents éoliens sont utilisés pour dessaler l’eau de mer

          • @Rochain
            L’espagne est à 7,06 GW (pour 7,12 GWe installés) de puissance pour le nucléaire et l’Allemagne à 2,88 GW (pour 4,06 GWe installés). Donc rien à voir avec ce que vous écrivez. Et l’Espagne est un pays peu consommateur d’électricité dans ses usages globalement deux fois moins que l’Allemagne).

          • Cochelin, moi je n’invente rien, et fournis les preuves sur demande !

            Allemagne :

            Centrale nucléaire Nom du réacteur Rg Type Modèle Puissance [MW] Exploitant Construct. Début constr. Raccord. au réseau Mise en service comm. Année prév. de fermeture3
            therm. (MWt) électr. brute (MWe) électr. nette (MWe)
            Emsland Emsland (KKE) 33 REP Konvoi-PWR 3850 1400 1329 E.ON AG KWU août 1982 avril 1988 juin 1988 2022
            Isar Isar-2 (KKI 2) 31 REP Konvoi-PWR 3950 1485 1410 E.ON AG KWU sept 1982 jan 1988 avril 1988 2022
            Neckarwestheim (NWS) Neckarwestheim-2 (GKN 2) 44 REP Konvoi-PWR 3850 1400 1310 EnBW KWU nov 1982 jan 1989 avril 1989 2022

            C’est là :
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_centrales_nucl%C3%A9aires_en_Allemagne

            Et en Esapgne :

            Centrale nucléaire Nom du réacteur Rg Type Modèle Puissance [MW] Exploitant Construct. Début constr. Raccord. au réseau Mise en service comm.
            therm. (MWt) électr. brute (MWe) électr. nette (MWe)
            Almaraz ALMARAZ-1 6 REP WE 3-loops 2947 1050 944 CNAT WH juil 1973 mai 1981 sept 1983
            ALMARAZ-2 7 REP WE 3-loops 2729 980 956 CNAT WH juil 1973 oct 1983 juil 1984
            Ascó ASCÓ-1 8 REP WE 3-loops 2941 1033 995 ANAV WH mai 1974 août 1983 déc 1984
            ASCÓ-2 9 REP WE 3-loops 2941 1027 997 ANAV WH mars 1975 oct 1985 mars 1986
            Cofrentes Cofrentes 10 REB BWR-6 3 237 1 092 1 064 ID GE sept 1975 oct 1984 mars 1985
            Trillo TRILLO-1 11 REP PWR 3 loops 3010 1066 1003 CNAT KWU août 1979 mai 1988 août 1988
            Vandellòs VANDELLÒS-2 16 REP WE 3-loops 2941 1087 1045 ANAV WH déc 1980 déc 1987 mars 1988

            C’est là :
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_centrales_nucl%C3%A9aires_en_Espagne

            Moi, je ne suis pas un dogmatique qui ecrit selon mes désirs…. je prends l’info où ceux qui l’écrivent n’ont pas de raison de mentir Cochelin !

  • Je cite ds le texte l’essentiel de cet article !
    « En pleine crise du coût de la vie dopée par les factures énergétiques, le gouvernement britannique et l’énergéticien Centrica, maison mère de British Gas, ont salué mardi la prolongation pour deux ans par EDF de deux centrales nucléaires ».
    Après qd on voit toutes les palabres imbuvables sur d’autres sujets, c’est vraiment du temps de perdu que vs pourriez passer à faire autre chose comme faire son jardin !

    Répondre
    • @Michel Dubus,

      il n’y a pas grand chose à faire en ce mois de Mars au jardin, si ce n’est récolté les derniers choux d’hiver et des topinambours et faire quelques autres bricoles… et la fin des tailles d’hiver…
      Le soleil ne fait pas encore explosé la végétation sous nos latitudes (ni la production PV d’ailleurs)…

      Encore quelques semaines et cela va changer…

      Répondre
    • @Michel Dubus,

      Sinon pour votre potager, je vous conseille de regarder et de suivre quelques conseils du « Potager du Paresseux », il a de chouettes vidéos et d’astucieux conseils pour en faire le moins possible tout en produisant le plus possible – https://www.youtube.com/watch?v=mVgpTIJo2eE –> Et on redécouvre le fil à couper le beurre…

      Ce que nombre d’écolos des villes ne conçoivent pas, c’est qu’avec moins de pétrole on aura moins de transport entre autres donc il faudra produire localement à manger et donc ne pas faire trop de Biogaz, ni trop d’agrocarburants sur les terres agricoles, mais pas que il faudra aussi faire une partie de la chimie avec du végétal (ce que l’on fait déjà un peu) plus fabriquer une partie des fibres des vêtements (chanvre, lin, …) et tant d’autre choses…
      L’histoire des campagnes françaises avant 1940 est étonnante sur les quantités de production locale faite (y compris dans/avec les haies champêtres – Bois énergie de tout type y/c charbon de bois pour les petits forgerons locaux, fruits sauvages et 1/2 sauvages, bois d’oeuvre divers y compris pour l’outillage) et aussi sur les échanges inter-régionaux, qui nécessitent d’avoir des biens locaux à exporter aux régions voisines…

      A ce jour, on a déjà bétonné une partie de la France et on est quasi 2 fois plus nombreux qu’en 1940, donc même en surperformant avec nos terres agricoles, cela va être compliqué à terme avec les terres qui restent et si on ajoute le changement climatique, on va précipiter les générations futures vers des désastres inouïs si on ne reprend pas une bonne dose de « bon sens paysan »… Si en plus on se dissipe dans des impasses technologiques qui continuent de dégrader les sols restants, nos gosses seront vraiment mal et cela finira très mal…

      Au moins le Nucléaire produit sur très peu de places de grosses quantités d’énergie, cela pourra aider à faire de la chimie (sur la partie énergie) et de l’industrie (sans se remettre au charbon de bois) et surtout couvrir les besoins énergétiques de la population (donc de la Non-mobilisation de Biomasse pour diverses destinations permettant le maintien d’espaces un peu sauvages… La déforestation française, notamment en Bretagne, venait pour beaucoup des besoins énergétiques par endroit (chauffage ET cuisson des aliments à l’année) et pas seulement de places pour de nouvelles terres agricoles, comme cela est le cas aujourd’hui en bien des places en Afrique (c’est impressionnant de vois la quantité de camions qui livrent du bois de feu ou du charbon de bois pour la cuisson dans certaines villes africaines et le rayon de déforestation autour y compris dans des zones à climat humide… exemple Brazzaville, la forêt est de plus en plus éloignée de la ville qui en était entourée il y a 100 ans…).

      En parlant du Royaume-Uni les chiffres de la Centrale Biomasse de DRAX sont édifiants !!! (avant cette centrale brulait du charbon !). Juste pour produire une petite partie de l’électricité britannique ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_%C3%A9lectrique_de_Drax#:~:text=La%20centrale%20%C3%A9lectrique%20de%20Drax,Uni%20depuis%20les%20%C3%89tats%2DUnis. —> C’est « Vert » sur le papier, mais cela a une teinte marron quand même !!!

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  • @Michel Dubus,

    Sinon pour votre potager, je vous conseille de regarder et de suivre quelques conseils du « Potager du Paresseux », il a de chouettes vidéos et d’astucieux conseils pour en faire le moins possible tout en produisant le plus possible – https://www.youtube.com/watch?v=mVgpTIJo2eE –> Et on redécouvre le fil à couper le beurre…

    Ce que nombre d’écolos des villes ne conçoivent pas, c’est qu’avec moins de pétrole on aura moins de transport entre autres donc il faudra produire localement à manger et donc ne pas faire trop de Biogaz, ni trop d’agrocarburants sur les terres agricoles, mais pas que il faudra aussi faire une partie de la chimie avec du végétal (ce que l’on fait déjà un peu) plus fabriquer une partie des fibres des vêtements (chanvre, lin, …) et tant d’autre choses…
    L’histoire des campagnes françaises avant 1940 est étonnante sur les quantités de production locale faite (y compris dans/avec les haies champêtres – Bois énergie de tout type y/c charbon de bois pour les petits forgerons locaux, fruits sauvages et 1/2 sauvages, bois d’oeuvre divers y compris pour l’outillage) et aussi sur les échanges inter-régionaux, qui nécessitent d’avoir des biens locaux à exporter aux régions voisines…

    A ce jour, on a déjà bétonné une partie de la France et on est quasi 2 fois plus nombreux qu’en 1940, donc même en surperformant avec nos terres agricoles, cela va être compliqué à terme avec les terres qui restent et si on ajoute le changement climatique, on va précipiter les générations futures vers des désastres inouïs si on ne reprend pas une bonne dose de « bon sens paysan »… Si en plus on se dissipe dans des impasses technologiques qui continuent de dégrader les sols restants, nos gosses seront vraiment mal et cela finira très mal…

    Répondre
    • Pour voir ce que la Biomasse génère et/ou peut générer, la centrale Britannique de DRAX est édifiante dans les chiffres !!! Matière consommée et divers polluants lors de la production en phase « charbon » … https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_%C3%A9lectrique_de_Drax#:~:text=La%20centrale%20%C3%A9lectrique%20de%20Drax,Uni%20depuis%20les%20%C3%89tats%2DUnis.
      Extrait : «  » La centrale de Drax consommait 82 % des bois importés des États-Unis par le Royaume-Uni en 2014, — soit 60 % de l’ensemble des granulés exportés des États-Unis —. Drax se fournissait en biomasse à 58 % aux États-Unis et à 22 % au Canada
      Un port construit pour Drax a été achevé à Baton Rouge en Louisiane en avril 201510. Mi-2015, Drax engage Peel Ports pour construire les infrastructures d’importation de 3 millions de tonnes annuelles de biomasse au Port de Liverpool, pour un coût estimé à 100 millions de livres. Ce port est complété d’un chemin de fer… «  »

      Juste pour 1 centrale Biomasse ne comptant que pour moins de 10% du Mix électrique Anglais !!!

      Nota : la différence des fumées entre « charbon » et « biomasse » ne doit pas être phénoménale. Cela polluait beaucoup avec le charbon, cela va polluer avec la Biomasse, mais ce n’aura plus le même « Label »… (Pour la biomasse, une utilisation délocalisée et dissipée est souhaitable et même « pilotée » à terme pour une partie de la consommation, ie : en pointe hivernale – avis Perso…)

      Répondre
    • Vous oubliez que l’essentiel de calories nécessaires aux besoins alimentaires humains sont apportées par les céréales en grande culture et ne peuvent se passer difficilement des techniques modernes sous peine de vois les rendements chûter drastiquement. Ce ne sera pas bon pour l’humanité en demande croissante d’aliments énergétiques. Nous avions déjà abordé le sujet il y a quelques jours : https://www.europeanscientist.com/fr/editors-corner-fr/fin-du-salon-fin-de-lagriculture/
      Pour ce qui concerne « le potager du paresseux », le coût des productions (essentiellement maraichères) ici serait prohibitif pour un grande partie de la population à cause du prix de revient important dus aux coûts de main d’oeurvre et de l’impossibilité de l’appliquer en grandes surfaces. Il faut se méfier des beaux parleurs (évoquant de fausses solution universelle) et s’adresser à des personnes compétentes en agriculture.

      Répondre
      • @Cochelin,

        Je n’oublie pas qu’une grande partie des calories viennent des céréales (qui sont en plus parmi les productions agricoles les plus faciles à stocker sur le moyen terme… une vraie alimentation de Stock), je ne l’oublierais jamais. Pour ce qui des régions de grandes cultures actuelles, elles n’avaient pas le monopole des céréales il y a 100 ans (le Brie de Meaux et tant d’autres Noms de produits devraient nous rappeler la diversité des campagnes il n’y a pas si longtemps !!! Le Jambon de Paris ! celui de l’Hotel Dieu était un des plus fameux dit-on !?)…
        On faisait des céréales en moyenne montagne (même à plus 1.000 m d’altitude) et pas mal en bretagne… Ce sont les transports et le pétrole qui ont permis de spécialiser les régions ! Est-ce durable à 10, 20 et 50 ans !? à 10, Oui, à 50, je ne sais pas répondre… (même avec le Nucléaire à fond, les générations futures risquent de manquer d’énergie tellement nos modes de vie en demande pour tout !!!).
        L’état des sols agricoles de France est variable, mais commence à être désastreux par endroit… Les sols limoneux parisiens avec des épaisseurs de limon en dizaine de mètres par endroit peuvent supporter n’importe quelle pratique destructrice pendant des décennies ils s’en remettront (dans d’autres régions non…). Les Causses du Sud de la France, cela a été défriché, ça c’est érodé à diverses époques, par endroit les tracteurs ont achevé les sols… La notion de terroir est essentielle en agriculture…

        Pour revenir à la vidéo du Jardin du Paresseux c’était en 1er Lieu pour taquiner Dubus ! Je pratique un peu le jardinage, mais je n’utilise pas le foin en couverture des sols mais plus des couches de BRF et de de compost (et pas tous les ans)… La production avec du paillage bien fait est bonne (sans intrants) et donne des produits qui ont du gout… (par contre pour 1 m2 de potager paillé avec une bonne couche de BRF régulièrement il faut facilement 2 à 3 mètres carrés de zones d’arbustes et d’arbres pour alimenter la zone potagère… Fait rarement voir jamais mentionné par les « potagistes » et autres « permaculteurs »…). Par contre pour le stockage d’eau dans les sols, le carbone « dégradé » c’est Top…
        Certes il faut des céréales pour l’alimentation, mais il est aussi souhaitable de manger des légumes (Almeria et le Maroc, c’est loin ! )… Pour votre information, beaucoup de gens se remettent à faire du maraichage à la campagne et en bordures de villes en province pour de multiples raisons dont in fine gagner du pouvoir d’achat (mais peu l’avouent) !

        En termes d’agronomie, l’Agro Paris et l’Agro-Montpellier divergent sur pas mal de choses. Perso, tous les ingénieurs Agro Paris que je connais ne travaillent pas dans l’Agriculture ou n’y ont pas travaillé ! Qui sont les spécialistes de l’agriculture en France, sachant qu’on en connait finalement peu sur les sols et leur fonctionnement !? Chaque terroir a ses spécificités !!! encore une fois, comme pour les ENRi qui sont bonnes par endroit et médiocres à d’autres… Pour les terroirs Français cela se joue parfois avec des changements tous les 3 à 4 km en fonction de la géologie (il suffit de demander aux vignerons…). L’agriculture est une des choses les plus complexes qui existe et vouloir la normer à l’échelle d’un pays c’est parfois dangereux… Et l’agriculture française manque de ressources humaines (cf Nombre d’agriculteurs en Italie bientôt 10 fois supérieur à celui de la France…).

        Mais là où on se rejoint c’est que faire du BioGaz + Des Agrocarburants et nourrir la planète, ce sera impossible… (Donc il faut du Nucléaire pour ne pas utiliser trop d’espaces agricoles pour quasi rien…). Mon propos est celui-là, on ne peut pas tout faire avec la place limitée dont nous disposons (et avec les problèmes climatiques qui risquent de s’empiler et s’aggraver en tendance…)

        Répondre
      • @Cochelin,

        Et connaissant quelques agriculteurs plutôt agés, beaucoup se rendent compte de l’aberration de certaines pratiques ou parfois on les a poussé… L’INRAE n’est pas absente de responsabilité dans les problèmes agricoles actuels, mais aussi les Lobbys (souvent petits car limités dans l’espace) des coopératives agricoles. Leurs employés sont parfois poussés à des pratiques insensées avec par exemple des VRP qui touche des bonus au volume vendu, donc ils ont vendu des pesticides et autres cochonneries au maximum… C’est aujourd’hui pour partie ces mêmes coopératives qui poussent le BioGaz !!! (le maïs demande en plus beaucoup d’intrants en général… mais beaucoup d’eau en été à l’inverse du Blé qui en a besoin au printemps…).

        Si vous avez regardé le chiffres de la centrale de Drax au Royaume-Uni en Biomasse, c’est juste aberrant en quantité d’utilisation de biomasse !!!

        Répondre
  • Nous sommes loin du sujet de départ de cette discussion mais ce sujet est d’une grande importance. J’ai fait moi-même un passage de quelques années comme exploitant agricole et ce sujet me passionne encore. Je pratique encore beaucoup le maraichage pour mon usage personnel. Il existe une agriculture respectueuse de l’environnement et économe en énergie. C’est l’agriculture de conservation et de précision qui se développe lentement mais sûrement. https://www.aspexit.com/quand-lagriculture-de-conservation-des-sols-rencontre-le-numerique-et-lagriculture-de-precision/
    Il ne faut pas se désespérer. Les choses évoluent aussi dans ce domaine.
    Il existe aussi de nombreuse vidéos sur you tube sur ce sujet.

    Répondre
    • @Cochelin,

      Oui, nous sommes éloignés du sujet de l’article, mais nos sociétés actuelles mettent trop d’activités en Silo !!!

      Penser boucler un système énergétique sur du BioGaz avec les changements climatiques en cours, les probables difficultés d’approvisionnement en intrants en masse et notamment le Phosphore et la Potasse et tant d’autres problèmes insignifiants aujourd’hui mais potentiellement très limitants dans le futur (accélération de l’érosion de certains sols, problèle d’eau, etc…)
      Le tout Sans penser aux besoins alimentaires globaux, ni aux probables besoins de refaire des produits de 1ère/2ème nécessité avec de la Biomasse (dont une partie des fibres pour nos vêtements et tant d’autres produits), c’est juste ne pas savoir compter et penser « globalement » le système…

      Sans Nucléaire, et surtout sous nos latitudes, pour un pays avec la densité de population de la France (moins vrai au Canada et encore moins en Australie), les besoins en Terre agricoles & forestières vont être phénoménaux si on a moins de pétrole et de Gaz (ce vers quoi on tend et c’est purement physique et mathématique !), plus personne ne s’en rend compte à commencer par nombre de zécolos (Hélas !!! souvent « bornés » à raisonner par sujet bien « siloté »…). Et les Miracles annoncés il y a 15 ans des ENRi, c’est juste moyen à réellement médiocre par moment sur l’année entière (et très dépendant de back-up hyper flexible soit hydraulique ou Gaz… et de beaucoup d’interconnexions de toutes échelles locales et nationales…). Et même en étant décroissant personnellement, je cherche depuis des années des solutions mais cela ne passe pas pour garder un niveau de vie décent en France avec le moins de fossiles possible sans Nucléaire !!! (Fossile ou fissile il faut choisir, de toutes les façons on aura diverses formes de décroissance dans les années à venir…, mais pour le fossile il ne faudra pas avoir peur de verser du « sang » (beaucoup probablement) de la jeunesse à venir en bien des places en dehors de France…)

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