Londres continue de tailler dans les subventions aux énergies vertes
Mauvais temps et « crachin londonien » sur les petites installations productrices d’énergie verte de la perfide Albion. Le gouvernement britannique envisage de réduire considérablement les subventions versées aux producteurs. Les raisons avancées concernent les dépenses publiques consenties dans les projets d’énergie renouvelable, plus élevées que prévu.
Au Royaume-Uni comme en France, le financement des installations renouvelables est soutenu grâce à des tarifs de rachat de l’électricité payés par l’Etat aux producteurs d’énergie. Bien sûr, cette subvention a un coût, financé au bout du compte par les consommateurs par l’intermédiaire de taxes sur la facture d’électricité.
Mais le gouvernement britannique estime que ce coût est désormais trop élevé pour les installations de petite taille, à savoir celles de moins de 5 MW. Les projets se sont multipliées grâce aux subventions, qui pèsent désormais trop lourdement sur les factures d’électricité.
Les nouvelles mesures prévoient donc que le tarif de rachat versé aux propriétaires de maisons et des entreprises produisant de l’électricité à partir de toits solaires et de petites éoliennes soit très sévèrement limité à partir de janvier 2016, passant de près de 13 centimes par kilowattheure produit à seulement 1,63 centime. Les régimes de subvention devraient même être supprimés pour les nouveaux entrants.
Le département de l’énergie et du changement climatique (DECC) avait déjà annoncé des plans de restriction concernant les installations de parcs éoliens terrestres et solaires de grande taille. « Notre soutien a entraîné une baisse du coût de l’énergie renouvelable de manière significative« , a déclaré un porte-parole du DECC qui considère, que puisque les coûts continuent de baisser, le secteur devient plus compétitif. Pour le gouvernement, il est donc temps que les différentes filières des énergies renouvelables survivent sans subventions.
Ces décisions ont suscité évidemment des réactions, Greenpeace faisant remarquer que les dépenses supplémentaires maximales du gouvernement sur les technologies vertes d’ici 2018 auraient représenté environ la moitié de ce qu’il dépense pour subventionner l’industrie du charbon. « Les propositions de révision tarifaire sont de terribles nouvelles pour les propriétaires, les entreprises, les communautés et les autorités locales qui ont des plans en place pour développer des systèmes d’énergie renouvelable », déclare Joss Blamire, le responsable de la stratégie de Scottish Renewables.
Il est surtout reproché au gouvernement de ne pas laisser assez de temps aux EnR. En arrêtant trop tôt les subventions, il favoriserait une politique à court et moyen terme peu judicieuse en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Crédit photo : CMHC-SCHL
COMMENTAIRES
Bizarre cette info, et probablement fausse.
Si c’est en France, un particulier signe un contrat avec l’État qui lui garantit que son énergie solaire lui sera achetée à un tarif fixé à l’avance et pendant 15 à 20 ans, quoiqu’il arrive. Un contrat n’est pas révocable.
Seuls les nouveaux prétendants peuvent se voir proposer des contrats moins « juteux », mais peuvent alors renoncer à leur projet s’ils ne l’estiment pas suffisamment rentable.
Une promesse d’un état est totalement révocable. Comme une promesse d’une mafia. D’ailleurs c’est la même chose.
Il ne fallait pas signer avec la mafia.