Londres et Séoul signent un accord de libre échange pour l’après-Brexit
Le Royaume-Uni et la Corée du Sud ont signé jeudi un accord de libre-échange leur permettant de continuer à commercer librement après le Brexit, prévu le 31 octobre prochain.
La ministre sud-coréenne du Commerce, Yoo Myung-hee, a rencontré jeudi à Londres son homologue britannique, Liz Truss, pour signer cet accord qui vise à protéger les échanges commerciaux entre les deux pays.
Ceux-ci ont progressé d’environ 12% chaque année depuis la signature de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et la Corée du Sud en 2011. Ils représentaient 14,6 milliards de livres en 2018 (environ 16 milliards d’euros), a indiqué le ministère britannique du Commerce dans un communiqué.
L’industrie automobile, la technologie, les énergies renouvelables et la production de céramiques sont quelques uns des secteurs britanniques exportant en Corée du Sud. Les exportations de voitures britanniques vers la Corée du Sud se portent particulièrement bien, les ventes ayant atteint 943 millions de livres sterling en 2018, soit une croissance d’un tiers par rapport à l’année précédente.
L’accord noué entre Londres et Séoul « reproduit, dans la mesure du possible, les effets de l’accord commercial entre l’UE et la Corée du Sud, permettant aux entreprises de continuer à bénéficier de conditions préférentielles », a expliqué le ministère britannique dans ce communiqué.
« Il permettra à des entreprises comme (le constructeur automobile) Bentley et (le fabricant de céramiques) Denby de poursuivre leurs activités commerciales comme elles le font aujourd’hui et de tirer parti des opportunités offertes par le Brexit » a déclaré Liz Truss, citée dans ce communiqué.
Pour Yoo Myung-hee, la signature de cet accord « dissipera en grande partie les incertitudes du Brexit quant à notre long et précieux partenariat économique ».
Pour se préparer à l’après-Brexit, le Royaume-Uni a jusqu’à présent signé 13 accords commerciaux avec 38 pays, qui transposent les dispositions d’accords mis en place par l’UE avec ces pays. Celui noué avec la Corée du Sud est le premier avec un pays asiatique.
pau/nas
COMMENTAIRES