L’Outre-mer, laboratoire des énergies renouvelables
Les territoires d’Outre-mer doivent devenir le laboratoire des énergies renouvelables pour la France et une vitrine de nouvelles technologies dans ce domaine, estime le Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Jean-Louis Schilansky, président de la section des activités économiques, explique que l’outre-mer est dépendant à 90% des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) importées ce qui rend les économies très vulnérables.
« Trouver des nouvelles sources d’énergie (…) n’est pas un sujet exotique mais stratégique », a affirmé M. Schilansky, également président de l’Union française des industries pétrolières.
Pour le président du CESE, Jean-Paul Delevoye, l’Outre-mer doit donc devenir un laboratoire, certaines expériences menées dans ces territoires pouvant être adaptées à la métropole et diffusées régionalement pour être ainsi une véritable vitrine du savoir-faire français.
Dans le cadre du Grenelle, les territoires d’Outre-mer se sont vu fixer l’objectif ambitieux de parvenir à l’autonomie énergétique en 2030 avec un stade intermédiaire en 2020 de 30% d’énergies renouvelables dans la consommation pour Mayotte et de 50% pour la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane.
La Guyane a dépassé cet objectif avec 56% d’énergie renouvelable grâce à l’hydro-électricité, la Réunion est à 34% grâce aussi à l’hydraulique, et la Guadeloupe est à 30% grâce à la géothermie tandis que la métropole est à 15%, par l’hydraulique essentiellement.
En fonction des spécificités géographiques de ces territoires, plusieurs types d’énergies pourront être développés, comme l’éolien anticyclonique (éoliennes qui se replient en période de cyclones), la géothermie dans les îles volcaniques, la biomasse par la valorisation des déchets de la canne à sucre, les hydroliennes (turbines sous marines utilisant l’énergie des courants sous marins, dans les atolls polynésiens).