L'UE de nouveau suspicieuse vis-à-vis du secteur solaire chinois
Selon un article publié jeudi 8 janvier dans le quotidien français Les Échos, la Chine serait la cible d’une enquête anti-dumping lancée par la Commission Européenne fin décembre. Selon Daniel Rosario, porte-parole de la Commission, cette investigation porterait sur les importateurs chinois de verre solaire (un composant des panneaux photovoltaïques), suspectés de contourner des droits de douanes.
C’est à la suite d’une plainte de l’association EU ProSun (un regroupement de producteurs européens) que cette nouvelle procédure a été lancée par l’UE. L’enquête vise à vérifier la conformité des importations chinoises de vitrages solaires, produits soumis depuis 2014 à des droits de douanes pouvant s’élever jusqu’à 36% de leurs prix.
L’enquête va servir à vérifier que les producteurs chinois ne contournent pas les droits de douanes européens avec des techniques d’absorption, des pratiques illégales qui peuvent revêtir différentes formes : « cela peut consister à faire baisser ses prix pour réduire l’impact des droits par exemple, ou à proposer des compensations sur d’autres produits à un client européen, de sorte que la mesure antidumping n’a pas l’effet escompté sur le marché européen », a expliqué un avocats aux journalistes des Échos.
L’enquête devrait s’étendre sur 9 mois et pourrait aboutir, si les accusations étaient vérifiées, à des nouvelles sanctions commerciales vis-à-vis de l’Empire du Milieu (doubler le montant des taxes sur les vitrages solaires).
M. Rosario a cependant précisé que cette enquête n’avait pas de liens directs avec l’affaire des panneaux solaires qui avait entrainé des tensions diplomatiques entre l’UE et la Chine en 2013. Avec un marché européen de 200 millions d’euros, le vitrage solaire est considéré comme une matière première nécessaire à la fabrication des installations photovoltaïques.
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