L’UE se dote d’un nouveau paquet Energie-Climat pour 2030
Les dirigeants des 28 pays membres de l’Union Européenne sont réunis ce jeudi 23 et vendredi 24 octobre 2014 à Bruxelles pour trouver des solutions pour relancer la croissance économique mais aussi pour conclure un accord d’envergure sur la politique énergétique à adopter contre le réchauffement climatique. Un accord trouvé dans la nuit de jeudi à vendredi et qui fixe à 40% la baisse minimale des émissions de gaz à effet de serre de l’UE d’ici à 2030 et par rapport à 1990. Un objectif contraignant.
Grâce à ce sommet, l’Union Européenne souhaitait se doter d’un « paquet » de mesures énergétiques pour atteindre des objectifs ambitieux d’ici 2030. Le but principal visé par l’Europe est ici de freiner le réchauffement climatique, c’est-à-dire d’empêcher la température moyenne de la planète d’augmenter de 2°C de plus par rapport à l’ère préindustrielle.
Ce bouquet de solutions anti-réchauffement climatique s’articule autour de trois chiffres clés : 40% de réduction des émissions des gaz à effet de serre (par rapport à 1990), 27% d’électricité produite par les énergies renouvelables dans le mix énergétique européen et 27% d’économies d’énergie grâce à une efficacité énergétique renforcée. Cependant seul le premier de ces objectifs est contraignant.
Mais ces objectifs, comme l’explique Libération, n’ont pas été faciles à atteindre en raison des désaccords entre pays membres et leurs 28 chefs d’Etat. En avance dans ce domaine, Berlin voulait, par exemple, imposer un objectif contraignant par rapport aux énergies renouvelables. Madrid, Lisbonne et Varsovie étaient quant à elles prêtes à faire usage de leur veto : les pays de la péninsule ibérique réclamaient un réseau électrique mieux interconnecté, ce qui sera le cas (les interconnexions devront augmenter de 15% d’ici à 2030), alors que la capitale polonaise affichait une opposition à toutes mesures fragilisant son économie alimentée par les énergies fossiles.
Un accord se devait bien d’être trouvé si l’Europe voulait paraître crédible et peser face à la Chine et aux Etats-Unis lors de la Conférence internationale sur le climat qui se tient fin 2015 à Paris. Avant même qu’il ne soit trouvé, François Hollande, se voulait optimiste, et assurait en préambule du sommet qu’un accord était « en vue (…) car l’enjeu est majeur pour le monde et pour l’Europe, qui doit être exemplaire ».
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