Manuel Valls : "le nucléaire a un avenir, c'est une force pour la France"
A la suite des récentes difficultés rencontrées par le groupe industriel français Areva dont l’activité Réacteur a connu plusieurs revers ces dernières années, le Premier ministre Manuel Valls s’est voulu rassurant affirmant qu’aucun licenciement ne serait toléré en France dans la filière nucléaire. Une filière d’avenir pour notre pays et qui selon le chef du gouvernement, jouera un rôle prépondérant dans la préservation du parc nucléaire français et le développement de relations commerciales à l’international dans les années à venir.
La période délicate que traverse actuellement le géant industriel français Areva n’aura pas altéré l’enthousiasme du gouvernement et du Premier ministre à l’égard de l’énergie nucléaire et d’un savoir-faire français de premier ordre. Manuels Valls s’est en effet prononcé lors d’une déclaration à l’Assemblée nationale ce mardi 19 mai, pour une filière nucléaire française forte, réaffirmant ainsi le soutien du gouvernement au groupe Areva.
« Notre rôle, celui des pouvoirs publics, c’est de remettre le groupe sur pied car ces difficultés ne doivent pas faire oublier les compétences uniques des salariés d’Areva. Ces compétences sont un enjeu essentiel pour la France car nous aurons besoin d’une filière nucléaire en ordre de marche pour répondre d’abord aux enjeux du parc nucléaire national » mais aussi « aux opportunités qui existent à l’international« , a déclaré le Premier ministre.
Si le groupe Areva lui-même avait annoncé au début du mois la suppression probable de 5.000 à 6.000 emplois dans le monde, dont 3.000 à 4.000 en France, dans le cadre de son plan de redressement, Manuel Valls a ici confirmé les premières déclarations du ministre de l’Economie Emmanuel Macron, rejetant toute éventualité de licenciement.
« Trouver les bonnes solutions, c’est ce que nous sommes en train de faire sur la base de propositions qui seront faites par les responsables d’EDF et d’Areva. Aucun licenciement en France n’est envisagé et les sites de production doivent être préservés« , a-t-il garanti par la suite.
Rappelons que le groupe Areva est détenu à 87% par des capitaux publics et emploie actuellement près de 30.000 personnes en France. Il a souffert ces dernières années d’une conjoncture dégradée du marché nucléaire mondial à la suite de la catastrophe de Fukushima, mais également, comme l’a reconnu Manuels Valls, de « problèmes structurels importants et de problèmes de management incontestables« . Des problèmes qu’il faudra résoudre par une restructuration managériale et sociale courageuse et pour laquelle, un rapprochement avec le groupe EDF est une solution envisagée, a conclu le ministre.
Crédits photo : Michel Briand
COMMENTAIRES
EDF va être obligé de les embaucher, pour des emplois fictifs au besoin, afin de dire que le nucléaire ne licencie pas.
Hypocrisie en vue.