Le Medef propose une « indemnité essence » de 300 euros par salarié et par an
Le Medef propose de remplacer « l’aide aux transports versées par les entreprises aux intercommunalités » par « une indemnité essence ou véhicule » d’environ « 300 euros par salarié et par an », a déclaré mardi matin son président, Geoffroy Roux de Bézieux.
Interrogé sur la hausse des prix de l’énergie, le président du Medef a répondu vouloir remplacer le « versement transport » payé par les entreprises « aux intercommunalités pour financer les transports en commun par une indemnité essence ou véhicule ». « Cela ferait environ 300 euros par salarié et par an », a-t-il soutenu.
Le « versement transport », devenu le « versement mobilité » au 1er janvier 2021, est une contribution due par tous les employeurs comptant plus de 10 salariés et payée à l’Urssaf, qui la reverse ensuite aux autorités organisatrices de transports (AOT) locales pour financer les transports en commun.
Poussés par un prix du pétrole en hausse, les carburants volent de record en record depuis le début de l’année, avec le gazole qui a dépassé pour la première fois 1,60 euro le litre.
« Je vais continuer à suivre les prix des carburants, voir si des mesures complémentaires sont nécessaires. Nous ajustons les dispositifs en permanence », a souligné Bruno Le Maire le 19 janvier sur BFMTV/RMC.
Interrogé sur l’opportunité de faire baisser à 5,5% le taux de TVA sur l’essence, contre 20% actuellement, le ministre de l’Economie s’était alors montré prudent.
« Dix centimes d’euros de moins le litre, sur un plein de 50 litres, c’est cinq euros en moins » pour le consommateur mais « 5 milliards » de pertes de recettes fiscales pour l’Etat, avait-il assuré.
Sur la même antenne, lundi, le commissaire européen responsable du marché intérieur Thierry Breton avait recommandé d’aider directement « ceux qui en ont le plus besoin », en versant des « chèques spécifiques », plutôt que d’abaisser uniformément la TVA sur les carburants.