Mobilité électrique : Nissan surclasse le superbonus gouvernemental
Le constructeur automobile japonais a annoncé mardi 14 octobre son intention d’anticiper les nouvelles aides publiques pour l’achat de véhicules électriques en proposant une super remise de 3.700 euros supplémentaires. Un coup de communication pour le leader européen de la mobilité électrique qui surfe ainsi sur la vague du superbonus gouvernemental et espère confirmer ses bons résultats sur le marché français.
Dévoilé par le ministre de l’Economie Emmanuel Macron à la veille du Mondial de l’automobile à Paris, le nouveau plan du gouvernement pour encourager la mobilité électrique prévoit un superbonus de 10.000 € (contre 6.300 euros actuellement) pour l’achat d’un véhicule électrique, en échange de la mise à la casse d’un modèle diesel de plus de 13 ans. Ces nouvelles mesures réservées aux habitant des zones urbaines polluées doivent s’appliquer à compter du premier trimestre 2015.
C’était toutefois sans compter sur le coup de force du constructeur Nissan qui a annoncé son intention de devancer ce superbonus en proposant une réduction similaire applicable dans son réseau commercial du 15 octobre au 31 décembre 2014. Un bon moyen de promouvoir un peu plus la Nissan Leaf et l’utilitaire e-NV200, déjà leaders du marché européen des véhicules électriques.
« A partir de maintenant, nous allons anticiper ce bonus, le rendre plus simple et plus large« , a déclaré Bernard Loire, président de la marque pour l’Europe de l’Ouest, qui estime que si ce type d’opération a bien évidemment un coût pour le constructeur, il est nécessaire aujourd’hui de « promouvoir la mobilité zéro émission de toutes les façons, le produit, l’infrastructure et les aides commerciales« .
Dans les faits, l’offre de Nissan serait même un peu plus avantageuse que les mesures gouvernementales à venir puisque qu’elle concerne cette fois l’ensemble du territoire, soit tous les Français quelque soit leur zone d’habitation, et la mise à la casse des voitures diesel de plus de dix ans, soit trois ans de moins que le superbonus de M. Macron.
La Leaf, disponible alors pendant cette opération au prix très compétitif de 14.390 euros, devrait selon toute logique améliorer ses ventes sur le marché français. Un marché encore confidentiel qui ne concerne que 0,5 % des ventes des véhicules neufs mais sur lequel Nissan occupe déjà le deuxième place avec 1.200 Leaf commercialisées en 2014, derrière son partenaire Renault et son modèle Zoe.
Au niveau international, Nissan aurait déjà écouler près de 135.000 véhicules électriques depuis le lancement de la Leaf en 2010.
Crédits photo : Tennen-Gas