Mobilité électrique : Renault et l’Ecole centrale de Nantes lancent une chaire de recherche
Si le manque d’autonomie et le coût des voitures électriques constituent encore aujourd’hui des freins importants à leur développement, le groupe Renault, premier constructeur français sur le marché de l’électrique, ne s’y laisse pas compter et entend bien innover toujours plus pour soutenir l’émergence d’une filière française de pointe. Le constructeur tricolore vient d’annoncer pour cela, en partenariat avec l’Ecole centrale de Nantes, le lancement d’une nouvelle chaire de recherche destinée à optimiser le fonctionnement global du système d’électrification des véhicules hybrides et 100 % électrique.
Le groupe Renault et l’Ecole centrale de Nantes ont officiellement lancé ce lundi 12 septembre la première chaire de recherche et d’enseignement sur le moteur du futur, consacrée à la performance de la propulsion électrique des véhicules automobiles. « Cette chaire vise à mettre en place des technologies avancées en contrôle des systèmes de propulsion afin d’explorer de nouvelles pistes d’optimisation sur la performance, la robustesse, la sécurité et les coûts des motorisations électriques et hybrides« , explique, dans un communiqué commun avec l’Ecole, Philippe Schulz, directeur de la conception des groupes motopropulseurs électriques et hybrides de Renault.
Dotée d’un budget de 4,6 millions d’euros sur cinq ans, cette chaire de recherche associera une trentaine de chercheurs internationaux aux équipes du constructeur automobile, dans le but de rendre les véhicules électriques plus efficients et plus abordables pour les usagers. « Ce qu’il faut absolument faire, c’est optimiser le mode de fonctionnement entre toutes ces briques technologiques (batterie, moteur,..) pour gérer l’énergie embarquée et la restituer au véhicule« , poursuit Philippe Schulz.
Rappelons que le constructeur français est déjà bien implanté sur le marché de la voiture électrique. Il détient avec son modèle Zoé, plus de la moitié du marché français de l’électrique neuf, un marché qui ne représentait en 2015 qu’environ 1% des nouvelles immatriculations, mais qui devrait fortement progresser dans les années à venir. Plus de 50.000 nouvelles immatriculations de véhicules électriques ont déjà été enregistrées en Europe au premier semestre, soit une augmentation de 11% par rapport à la même période de l’an passé.
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Crédits photo : ECN – Vincent Jacques