La ville de Montpellier (Hérault) a inauguré jeudi 2 avril la première centrale renouvelable de France qui produit simultanément de la chaleur, du froid et de l’électricité grâce à du bois. Une unité de production dites de trigénération, mise en service dans le quartier de Port Marianne, à proximité du nouvel hôtel de ville.

Ce ne sont pas moins de 5.200 logements et 600.000 mètres carré de bureaux et de bâtiments publics qui vont désormais être alimentés grâce à une électricité et une énergie thermique renouvelables. En effet, cette centrale de trigénération produira chaque année de la chaleur, du froid et de l’énergie électrique grâce à quelques 11.700 tonnes de bois d’origine locale (collecté dans un rayon de 150 kilomètres et préparé à Saint-Jean-de-Védas). La trigénération est une première en France.

« On regorge de bois à exploiter, sous exploité dans la région Languedoc-Roussillon. L’objectif national est que, en 2020, 23% de notre consommation soit en énergie renouvelable. La nouvelle loi de transition énergétique portera à 32% cet objectif à horizon 2030 », rappelle Pierre de Bousquet de Florian, préfet de Région, afin de souligner la pertinence de cette nouvelle centrale.

Cette installation renouvelable, qui dispose d’une chaufferie de 8,5 MW et d’une puissance électrique de 700 kW, a été conçue par le cabinet Imagine Architecture et réalisée par la Société d’Équipement de la Région Montpelliéraine (SERM) pour un coût avoisinant les 16 millions d’euros. Une dépense toutefois couverte en partie par l’État via la Caisse des dépôts (4,9 millions) et l’Ademe (2,6 millions).

Cette centrale de trigénération au bois produira de façon centralisée (c’est-à-dire sur place) de l’électricité et de l’eau chaude. En revanche, l’air froid qui servira à la climatisation sera produit de manière décentralisé, grâce à des machines à absorption à eau, installées directement dans les immeubles raccordés au réseau.

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