Moscou promet d’achever le gazoduc Nord Stream malgré les sanctions américaines
La Russie a affirmé mercredi son intention d’achever le projet de gazoduc Nord Stream 2, qui doit livrer du gaz russe en Europe via la Baltique, malgré les sanctions adoptées par les Etats-Unis.
« Nous partons du principe que le projet sera achevé », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au lendemain de l’adoption de sanctions à son encontre par le Congrès américain.
Dénoncées par l’Union européenne, ces mesures de rétorsion visent les entreprises collaborant au projet.
Construit à plus de 80%, le gazoduc sous-marin qui relie la Russie à l’Allemagne, est censé entrer en service fin 2019 ou début 2020. Il doit permettre de doubler les livraisons de gaz naturel russe vers l’Europe occidentale via l’Allemagne, principale bénéficiaire du projet.
Mais pour Washington et certains pays européens – l’Ukraine, la Pologne et les pays baltes – le gazoduc va accroître la dépendance des Européens au gaz russe, que Moscou pourrait utiliser pour exercer des pressions politiques.
Les sanctions « ne plaisent ni à Moscou, ni aux capitales européennes. Ni à Berlin, ni à Paris », a martelé Dmitri Peskov, dénonçant « une violation évidente du droit international » et « un exemple idéal de concurrence déloyale ».
L’une des principales cibles des sanctions est Allseas, une entreprise suisse propriétaire du plus grand navire de pose de pipelines du monde, le Pioneering Spirit, engagé par le russe Gazprom pour construire la section offshore.
Le gazoduc représente un investissement d’une dizaine de milliards d’euros, financé pour moitié par Gazprom et pour l’autre moitié par cinq sociétés européennes (OMV, Wintershall Dea, Engie, Uniper et Shell).
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