Naturgy dans le rouge en 2020 à cause de la pandémie
Le groupe énergétique espagnol Naturgy a essuyé en 2020 une perte nette de 347 millions d’euros, après avoir dû revoir en forte baisse la valeur de certains actifs en raison du reflux de la demande d’énergie provoquée par la pandémie.
L’exercice 2020 a été « l’un des plus compliqués, en raison du fort impact du Covid-19, qui a provoqué une chute généralisée de la demande dans toutes les zones géographiques », ainsi qu’une dépréciation monétaire dans des « pays-clés d’Amérique latine », explique Naturgy dans un communiqué publié jeudi.
Au dernier trimestre, l’entreprise a décidé de réviser à la baisse la valeur de certains actifs, avec un impact négatif de près de 1,4 milliard d’euros sur ses comptes.
Cette dépréciation concerne principalement des centrales à cycle combiné de gaz situées en Espagne, ainsi qu’en Argentine.
En 2020, la demande d’électricité en Espagne a reculé de 5,5% sur un an et celle de gaz de 6,2%, selon le groupe.
Naturgy a renégocié durant l’année les prix d’une grande partie de ses contrats d’approvisionnement en gaz avec ses fournisseurs, pour « améliorer sa compétitivité commerciale ».
Le groupe a également revendu à l’automne son réseau de distribution d’électricité au Chili à une compagne publique chinoise pour 2,57 milliards d’euros, dans le cadre de sa nouvelle stratégie misant sur les énergies renouvelables.
L’ex-Gas Natural Fenosa, rebaptisée Naturgy en 2018, a également une forte présence au Mexique, au Brésil, en Argentine et au Pérou.
Fin janvier, le fonds australien IFM Investors a annoncé le lancement d’une offre publique d’achat (OPA) sur 22,69% du capital de Naturgy pour un montant maximum de cinq milliards d’euros.
Le gouvernement espagnol a fait savoir qu’il étudierait « en profondeur » cette offre, en vertu d’une nouvelle loi qui donne à Madrid un droit de veto sur les opérations impliquant l’achat de plus de 10% du capital d’une entreprise espagnole appartenant à un secteur stratégique, comme par exemple l’énergie.