New Areva, rebaptisé Orano, met le cap sur l’Asie et les services
New Areva, recentré sur le cycle du combustible nucléaire, va se rebaptiser Orano et souhaite se développer en Asie et dans les services, a annoncé mardi son directeur général Philippe Knoche.
« Orano symbolise un nouveau départ », a indiqué ce dernier, confirmant le nouveau nom de l’entreprise.
Orano veut déployer ses activités notamment en Asie avec l' »ambition d’y atteindre 30% de notre chiffres d’affaires » d’ici 2020 (contre un peu plus de 20% aujourd’hui), a indiqué Philippe Knoche à l’occasion d’une conférence de presse au siège du groupe dans le quartier d’affaires de La Défense.
Il ambitionne aussi d’avoir un flux net de trésorerie positif « dès cette année 2018 et chaque année qui vient ».
A l’horizon 2020, Orano souhaite enfin employer une personne sur deux dans les services (contre environ 40% actuellement). C’est « un équilibre entre deux jambes », production et services, a souligné Philippe Knoche.
Orano est l’une des entités issues du sauvetage et de la réorganisation de l’industrie nucléaire française par le gouvernement.
L’entreprise est désormais recentrée sur le cycle du combustible nucléaire: mines, enrichissement de l’uranium, recyclage des combustibles usés, logistique, démantèlement et ingénierie.
L’ancienne activité réacteurs d’Areva (Areva NP), qui vient d’être rebaptisée de son ancien nom, Framatome, est pour sa part passée sous le contrôle d’EDF en début d’année.
Le holding Areva SA conserve pour sa part encore quelques activités dans son giron: il s’agit essentiellement du difficile chantier de l’EPR d’Olkiluoto 3 en Finlande, qui connaît d’importants retards et surcoûts.
Seule cette structure devrait conserver le nom d’Areva. Né en 2001 de la fusion de Framatome (Franco-Américaine de Constructions Atomiques) et de la Cogema (Compagnie générale des matières nucléaires), Areva devait son nom à une abbaye cistercienne espagnole, Arevalo.
Le nouveau nom d’Orano, choisi parmi les 200 qui ont été présentés à la direction par un cabinet spécialisé, est censé pour sa part refléter le recentrage du groupe sur le cycle du combustible nucléaire.
Il s’inspire du grec Ouranos et du latin Uranus, des divinités qui ont donné leur nom à la septième planète du système solaire, qui est à son tour à l’origine du mot uranium.
Philippe Knoche en a aussi profité pour annoncer que le siège allait « quitter la tour Areva pour un bâtiment Orano où nous serions locataires à l’horizon 2019 ». Le nouveau siège, qui sera localisé en région parisienne mais plus à La Défense, permettra de ramener les dépenses immobilières de 15 à 5 millions d’euros.
jmi/pan/mcj