Nord Stream 2 maintient le cap face aux possibles sanctions américaines
Nord Stream 2, l’opérateur du gazoduc dirigé par le russe Gazprom en construction entre la Russie et l’Allemagne via la mer Baltique, a rappelé jeudi son « plein engagement » à mener à bien le projet malgré l’adoption par un comité du Sénat américain d’un texte prévoyant des sanctions.
Mercredi soir, le comité des Affaires étrangères du Sénat américain a adopté un texte prévoyant des sanctions contre les individus et entreprises ayant participé à la construction du gazoduc, selon Bloomberg.
« Nous avons pris connaissance de l’étape de procédure du comité des Affaires internationales du sénat hier. Nous sommes en train d’évaluer la législation proposée. Il est trop tôt pour commenter d’éventuelles conséquences pour notre projet », a réagi l’opérateur de Nord Stream 2, interrogé par l’AFP.
« Plus de 1.000 entreprises de 25 pays y travaillent et sont pleinement engagées à mener à bien ce projet », a affirmé le consortium Nord Stream 2, piloté par Gazprom.
Le projet de 9,5 milliards d’euros est financé à moitié par Gazprom, le reste étant couvert par ses partenaires européens: les Allemands Wintershall et Uniper, l’Anglo-Néerlandais Shell, le Français Engie et l’Autrichien OMV, à hauteur de 10% chacun.
Avant d’entrer en vigueur, le texte adopté par le comité du Sénat doit être approuvé par l’ensemble du Sénat, la chambre des représentants et enfin signé par le président américain.
Les obstacles s’accumulent pour Nord Stream 2 qui, bien que construit en majeure partie, risque aussi d’être retardé par l’absence de permis du Danemark pour traverser ses eaux. Le gazoduc maintient ses prévisions d’entrée en fonction d’ici la fin de l’année.
Nord Stream 2 a également annoncé la semaine dernière avoir saisi la justice européenne pour faire annuler les nouvelles règles de l’UE sur le transport du gaz, après l’échec de tentatives pour trouver un règlement à l’amiable avec la Commission européenne.