Nord Stream: l’origine du sabotage demeure incertaine selon un procureur suédois
L’origine du sabotage des gazoducs Nord Stream demeure incertaine, a indiqué jeudi un procureur suédois qui participe à l’enquête.
« Notre principale hypothèse est qu’un État est derrière » ce sabotage, a indiqué Mats Ljungqvist dans un communiqué.
Qui en est responsable? Ce n’est « toujours pas clair », a ajouté le procureur. Washington et Moscou ont démenti toute responsabilité et se sont accusés mutuellement d’en être à l’origine.
« C’est une affaire difficile. C’est une affaire complexe », a poursuivi le magistrat, soulignant que les faits se sont déroulés « à 80 m de profondeur en mer Baltique ».
Ceux qui en sont responsables ont dû agir « en sachant très bien qu’ils laisseraient des traces derrière » eux, a-t-il aussi affirmé.
Près de six mois après les explosions qui ont touché les gazoducs Nord Stream 1 et 2, la responsabilité de l’attaque sous-marine reste un mystère malgré des enquêtes criminelles dans les pays de la région (Allemagne, Suède et Danemark).
Fin mars, le Danemark a annoncé avoir remonté un objet cylindrique repéré près du gazoduc saboté Nord Stream 2 et qui s’est avéré être une bouée fumigène. Un représentant de la société propriétaire Nord Stream 2 AG, dont le russe Gazprom est l’actionnaire majoritaire, avait participé à la récupération.
Début mars, l’Allemagne avait elle annoncé enquêter sur un bateau suspecté d’avoir acheminé les explosifs sur le site, sans pouvoir encore tirer de conclusions sur l’identité des auteurs.
Le New York Times avait lui affirmé début mars, sur la base d’informations consultées par le renseignement américain, qu’un « groupe pro-ukrainien » serait à l’origine du sabotage, mais sans implication du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Rare certitude, ce sabotage est lié à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
L’opération a touché une infrastructure d’exportation du gaz russe, même si elle était inactive au moment des faits.
Depuis des années, les deux gazoducs ont été au coeur de tensions géopolitiques, attisées après la décision de Moscou de couper les livraisons de gaz à l’Europe en représailles présumées contre les sanctions occidentales.
COMMENTAIRES
« Rare certitude, ce sabotage est lié à l’invasion de l’Ukraine par la Russie »
Bravo l’AFP. La Palice n’en aurait pas dit autant.
Il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre et de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !
« C’est une affaire difficile. C’est une affaire complexe », a poursuivi le magistrat, soulignant que les faits se sont déroulés « à 80 m de profondeur en mer Baltique ». —> A 80 m de profondeur, pour y « travailler » de longues minutes, ce n’est n’est plus possible de la faire à l’air comprimé, il faut des mélanges spéciaux donc une sacrée chaine logistique… et surtout des très bonnes formations dispensées principalement dans certaines marines nationales et dans l’Oil&Gaz (parapétroliers)…
Les Services de son majestueux, brillantissimes marins depuis des siècles, et brillantissimes plongeurs et conducteurs de sous-marins de poche depuis près de 100 ans doivent bien avoir mis un double 00 dans le coup au but…
Bof, aucune nécessité d’y envoyer un homme et non un quelconque robot guidé.
On a bien exploré le Titanic.
Quand à dire qu’ils ont nécessairement laissé des traces, on ne voit vraiment pas pourquoi.
Surtout des traces permettant d’identifier l’auteur, qui peut acheter sur le marché le matériel nécessaire (explosif, boite, déclencheur temporisé, …)
@Hervé Guéret,
Pour les robots, vous avez raison, mais était-ce suffisant !? (c’est vrai que dans l’offshore profond dans l’Oil&Gaz ils ont de sacrés robots maintenant…)
Sur les matières premières pour perforer/éventrer sur des dizaines de mètres un tuyau acier de plusieurs centimètres d’épaisseur et sous l’eau, c’est certain que ce n’est pas des explosifs maison type Nitrate + … mis dans une chaussette…