Nucléaire: l’ASN veut plus de compétences quant au contrôle de la sécurité
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a fait part jeudi de son souhait de voir ses compétences élargies aux questions de sécurité des centrales nucléaires françaises, comme les menaces terroristes qui ne relèvent pas jusqu’ici de son périmètre.
« Actuellement, nous ne sommes globalement pas en charge du sujet sécurité, à une exception près, celle des sources radioactives », a fait valoir le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet, devant la commission d’enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires.
Fin janvier, les députés avaient adopté une résolution créant une commission d’enquête « sur la sûreté et la sécurité » des installations nucléaires, quelques jours avant qu’un livre ne paraisse et ne remette en cause la sûreté des centrales nucléaires françaises.
La sécurité, au-delà des questions de sûreté, englobe les actes malveillants et notamment terroristes.
Pour M. Chevet, il ne s’agit pas pour l’ASN de définir la menace terroriste, « qui relève des services de renseignement », ni d’intervenir en cas d’attaque, mais de « faire en sorte que les installations soient bien dimensionnées et que leurs exploitants fassent les bons gestes en temps voulu » en cas de menaces « avérées ».
Actuellement, cette compétence est assurée par un service du ministère de la Transition écologique et solidaire, contrairement à ce qui se fait dans « tous les autres grands pays nucléaires dans le monde ».
« Il y a quelqu’un d’autre qui s’en occupe. Je ne critique pas son travail. Je dis simplement que son travail est de même nature que ce que nous faisons » dans le cadre des questions de sûreté, a poursuivi M. Chevet, ajoutant qu’une réforme « s’impose », même s’il n’y pas d’urgence.