Nucléaire, climat : scientifiques et grand public pensent différement
Une enquête, publiée par la Centre de Recherche Pew en collaboration avec l’Association Américaine pour les Progrès de la Science, révèle les contrastes qui existent entre l’opinion du grand public américain et celle de la communauté scientifique sur, notamment, des questions d’ordre énergétique. En effet, selon les résultats de cette étude, il existe parfois un écart important entre ce que pensent les citoyens américains et les scientifiques sur des questions relatives au changement climatique et à l’énergie nucléaire.
Les auteurs de cette étude se sont intéressés à l’opinion de quelques 5.750 citoyens américains sur des questions scientifiques actuelles. La population de l’étude, répartie en deux groupes (les scientifiques et les non-scientifiques, soit le grand public), a notamment été interrogée sur la cause du réchauffement climatique. Un thème qui a semble-t-il mis en exergue un important écart au niveau de l’opinion de chaque groupe.
En effet, si une grande majorité des scientifiques interrogés (87%) sont persuadés que l’homme est la principale cause du changement climatique, seulement la moitié du groupe « grand public » arrive à la même conclusion.
Le mix énergétique américain, une autre question d’ordre énergétique, a également permis de discerner des divergences d’opinion entre la communauté scientifique et le grand public. Si 50% de la population se dit favorable à l’augmentation du nombre de forages pétroliers en mer, les scientifiques sont plus réticents face à cet idée. Ils sont moins d’un tiers à souhaiter le renforcement de l’exploitation pétrolière américaine.
Enfin, au contraire, les scientifiques sont moins réticents que le grand public sur la question du nucléaire, l’atome étant justement un moyen préconisé (par l’Agence internationale de l’énergie notamment) pour limiter le réchauffement climatique. Conscients des avantages climatiques que procurent cette énergie décarbonée (au même titre des EnR, même si s’impose la question de la gestion des déchets), les scientifiques américains sont aujourd’hui 65% à soutenir l’idée qu’il faut construire de nouvelles centrales nucléaires pour faire face de manière plus respectueuse de l’environnement à l’augmentation de la demande mondiale en électricité. Une position favorable à l’énergie nucléaire qui n’est partagée que par 45% du grand public.
Crédit photo : Mike Boening Photography
COMMENTAIRES
à quoi bon donner la parole aux ricains, ce sont des crétins, armés qui plus est.
Titre trompeur : scientifiques et grand public américain (US)
Un psy est-il un membre de la communauté scientifique? Un historien? Que peut dire de plus pertinent que le »grand public »sur la question du réchauffement climatique un chercheur en microbiologie, en informatique, en cristallographie, en résistance des matériaux? Cette dichotomie « scientifiques « grand public » est stupide.
Enfin la cerise sur la gâteau: l’instrumentalisation du réchauffement climatique comme outil de propagande en faveur du nucléaire!
La totale, quoi!!!